Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. La petite Sahar décède
Zone Membre
Publicités

Annaba. La petite Sahar décède

Publié le 25/06/2007

 TORTUREE A MORT PAR SA MERE -  Annaba est sous le choc. Sahar, la petite fille de neuf ans, est morte après avoir subi les pires sévices corporels infligés par sa propre mère. Elle a quitté un monde trop cruel où elle a connu abus sexuels, traumatismes de tous genres dans un milieu «familial» où par hypocrisie, tout le monde faisait semblant de ne rien voir. On se surprend à regretter le légendaire 911 qui permet aux petits canadiens de dénoncer les dérives des grands.
Le quotidien arabophone Akher Saâ est revenu hier sur les circonstances de la mort de Saher, morte après avoir été torturée par sa propre mère. On apprend que la petite a vécu dans un milieu pathogène avec une mère assumant mal son statut de mère célibataire, vivant maritalement avec un homme qui régulièrement abusait de la petite. Saher a été admise à l’hôpital Ibn Rochd de Annaba, souffrant de lésions et de fractures auxquelles elle n’a pas survécu. Dans une tentative de se disculper, la mère a raconté qu’elle avait fait subir ces sévices à sa fille pour lui arracher le nom de la personne qui abusait d’elle. Une version qui tient difficilement la route puisqu’aux dires du journal arabophone, la petite avait clairement identifié son agresseur. Elle avait raconté à un membre de la famille chez qui elle séjournait régulièrement que c’est le compagnon de sa mère qui avait abusé d’elle et qu’il avait été surpris par cette dernière qui n’a rien trouvé de mieux que de battre sa… fille. Selon le quotidien arabophone, Saher a vécu dans une «famille» disloquée. De père inconnu, elle a grandi dans un centre pour filles mères avec des adultes qui avaient d’autres préoccupations que son éducation. Ceux qui l’ont côtoyée racontent qu’elle accompagnait régulièrement sa mère dans des lieux de débauche et ne trouvait un semblant de réconfort qu’au sein d’une famille d’accueil chez qui elle se rendait assez souvent. Aux membres de cette dernière, elle avait souvent fait part de son envie de quitter la maison. Tantôt taciturne, tantôt agressive, la fillette évoluait dans un milieu qui a favorisé sa régression scolaire. Souvent, elle trouvait refuge chez sa grand-mère. Elle parcourait des kilomètres pour y arriver dans une tentative de fuir l’enfer qu’elle vivait. La petite refusait de quitter l’école, préférant y passer le plus de temps possible avant de rejoindre un foyer qui n’en était pas un. Autant de signaux d’alarme lancés par Saher qui n’ont pas été captés par les adultes qui ont préféré ne rien voir, ne rien entendre. Sinon, comment expliquer le silence de tous au moment où la petite subissait les assauts du compagnon de sa mère ? Comment expliquer que ni ses enseignants, ni ses voisins n’aient pensé porter plainte, attirer l’attention des services de sécurité ? Lorsqu’on sait que sous d’autres cieux, le moindre hématome découvert sur le corps des enfants éveille des soupçons, on mesure la distance qui sépare les pays qui font de la protection des enfants une priorité de ceux qui se contentent de fêter le 1er Juin en distribuant deux bonbons et un ballon à un enfant supplicié qui, las de lancer des SOS, se meurt dans l’indifférence totale. Du folklore, dans une société qui encourage implicitement la violence à l’égard des enfants en respectant à la lettre la loi de l’omerta qui assure une protection inespérée aux pédophiles et agresseurs de tous acabits.
Le soir d'Algérie > 25/06/07 > N. I. 
 

« Actualité précédente
Annaba. Théâtre: Fraicheur et vent de sable
Actualité suivante »
Annaba. Une visite très instructive

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires