Annaba. Besbes – Une rixe tourne au drame

20 ans de prison pour un meurtrier de 21 ans - Les consommateurs de café regardaient la bagarre sans réagir , c’est tout juste s’ils ne faisaient pas des paris sur les vainqueurs, C’est en ces termes qu’un des avocats devait qualifier l’atmosphère de la rixe qui avait dégénéré en  assassinat devant un des cafés de Besbes, le 10 février 2007.
L’auteur est un jeune chômeur de 21 ans B.T, originaire de cette localité, et qui a été condamné hier par le tribunal criminel à 20 ans de prison. Un jeune très pâle et très ému, qui avait  déclaré d’emblée devant la présidente, qu’il n’avait pas l’intention de tuer T.  «Je voulais juste lui faire peur, pour qu’il cesse de me frapper» devait-il déclarer, les larmes aux yeux.
Le matin des faits, T, un chômeur à la recherche de travail «issu d’une famille très pauvre» comme l’avait précisé son défenseur entre dans un local d’un commerçant en matériaux de construction de bâtiment, pour demander une embauche comme manœuvre. Mais avant que le patron ne lui réponde, c’est son manœuvre, R.R, 27 ans qui aurait donné l’ordre à T.  de quitter les lieux, après avoir dit au patron  « il ne faut pas le faire travailler avec nous ». Une dispute aurait éclaté à ce moment là, entre les deux jeunes gens, sans que personne parmi les nombreux témoins n’intervienne pour séparer les deux protagonistes.
R. après avoir frappé T d’un coup de poing en plein visage, l’aurait ensuite attrapé par le cou avant de le traîner en dehors du local face à un café, sans cesser de la battre.  C’est à ce moment que  T. sort un couteau à cran d’arrêt,   "dans le but de lui faire peur" comme il devait le déclarer à la barre. Tous les consommateurs sont sortis pour assister à la bagarre, sans que personne n’intervienne pour calmer les deux jeunes. Et l’irréparable est arrivé R, que la vue du couteau n’avait nullement impressionné, reçoit un premier coup au niveau du rein puis le second à la poitrine. Il devait rendre l’âme dans l’ambulance qui le conduisait aux urgences  du CHU, victime d’une hémorragie.
Le coupable devait se rendre à la gendarmerie en reconnaissant les faits qui lui sont reprochés.
L’est républicain (extrait) > 01/07/07 > Farida H.