Annaba. La foire afro-asiatique prolongée de 15 j

Des prix alléchants - Entamée le 20 juin pour durer jusqu’au 5 juillet, cette manifestation économique s’est transformée en un événement qui se poursuit encore aujourd’hui. On en discute dans tous les foyers. Son succès a imposé à l’organisateur, la société Yaman Expo, de la prolonger de 15 jours avec l’accord des 38 exposants.

Il faut dire que les stocks des produits agroalimentaires, informatiques, électroménagers, électroniques, meubles, literies, tapisseries, articles de plage, pêche et loisirs… avaient fondu comme neige au soleil. Chaque jour, il fallait les reconstituer pour satisfaire la demande, sans cesse croissante. Chaque jour, il fallait recruter des bras pour transporter, décharger, surveiller et encaisser. La grande surface de Oued Forcha, anciennement propriété de la défunte Entreprise de distribution des galeries d’Annaba, n’avait jamais été aussi animée. Il y a eu beaucoup de monde autour des stands qui pour satisfaire sa curiosité et qui pour acquérir ce dont il avait besoin. Les jeunes filles en âge de mariage avaient également à portée de main le nécessaire pour enrichir leur dot. Ce n’était pas autant la disponibilité qui attirait tout ce monde, ce sont beaucoup plus les prix. Des prix défiant toute concurrence tant et si bien que le soir, à la fermeture, la vision de ces centaines de cartons d’emballages, vides attendant d’être enlevés, donnait l’impression qu’un ouragan est passé par-là. Tout avait été vendu. Dire que la société Yaman a réussi son coup en imposant aux exposants d’appliquer des prix promotionnels véritablement « foire ». « C’est pour la première fois que des exposants font dans le promotionnel en appliquant des prix moins chers que sur le marché. J’avais hésité à me déplacer. Je souhaite que les organisateurs de pareille manifestation pensent au principe de base d’une foire, c’est-à-dire, appliquer des prix promotionnels. Notre marché est ouvert. Des sociétés étrangères s’y sont installées pour commercialiser leurs produits sans pour autant se donner la peine de faire dans la promotion de leur produit », a indiqué Mme Faouzia M., mère de famille. Il faut dire qu’à l’ouverture de cette foire, le ton blasé des uns et des autres laissait croire à un regroupement de commerçants à l’esprit mercantile exacerbé. Tout, y compris les réactions du côté de la Chambre de commerce et d’industrie Seybouse, concourrait à dire que la manifestation allait tourner en queue de poisson comme les précédentes. La réussite a dépassé toutes les prévisions. L’organisateur, un privé, a réussi là où ceux censés donner un coup de fouet à l’animation économique dorment d’un profond sommeil, ne se réveillant que le temps d’une invitation officielle. Wilaya économique, touristique et culturelle, Annaba avait vécu durant les années 1970 et 1980, un réel boom avec en période estivale, l’organisation de braderies, quinzaines économiques, foires…
El Watan > 09/07/07 > Leïla Azzouz