Annaba. Marché informel d’El Bouni

L’éradication n’est pas pour demain ! - Le cours principal du chef-lieu de la commune d’El Bouni est transformé depuis près de deux années maintenant, en un « souk » anarchique où tout se vend et tout s’achète en toute impunité, au vu et au su des autorités locales et des services de sécurité territorialement compétents.
Vente de viandes non contrôlées, d’aliments sensibles à l’exposition à la chaleur, tels que les produits laitiers et les oeufs, sans parler des dizaines de charrettes de fruits et légumes qui d’une part, gênent la circulation automobile et d’autre part, polluent affreusement l’environnement au grand dam des citoyens d’El Bouni centre. Une situation qui perdure désormais sans pour autant que les autorités locales ne daignent lever le petit doigt. Le premier responsable des services de police, à savoir le chef de sûreté de daïra d’El Bouni estime et ce sont là ses propres mots que c’est : «inhumain d’empêcher de pauvres gens de travailler,où est-ce qu’ils vont aller ?
Nous sommes des citoyens après tout et en plus, personnellement, je me dois de protéger le citoyen. Quant à effectuer une opération d’éradication, la police à elle seule ne peut pas le faire, il nous faut un arrêté communal ou de wilaya qui stipule qu’on peut intervenir sur le terrain mais je pense que ce « souk » est autorisé par l’APC ». Pourtant un responsable de l’APC d’El Bouni affirme pour sa part que « l’APC d’El Bouni, n’a délivré aucune autorisation pour l’installation de ce marché informel, au contraire, la commune a délivré aux services de sécurité concernés un arrêté pour l’éradication de ce marché et qui aux yeux de la loi demeure toujours valable dans la mesure où aucun autre arrêté n’est venu l’annuler. En un mot ce marché est illicite ». On ne peut comprendre cette contradiction au moment même où des centaines de citoyens risquent l’empoisonnent avec de la viande non contrôlée mais vendue à des prix plus qu’alléchants et alors que les atteintes à l’environnement ont atteint des pics. Il faudra donc à la sûreté d’El Bouni faire le choix de ses priorités d’action. Et le « souk » informel d’El Bouni est une urgence dont l’éradication doit être prise très au sérieux par les services concernés.
L'est républicain > 18/07/07 > Nabila Guesmia