Annaba. BOUHDID: Même les morts souffrent

Ce ne sont pas uniquement les vivants qui souffrent de la situation de déliquescence à laquelle atteint Annaba en matière de nettoyage mais les morts aussi souffrent du laisser-aller général, notamment au cimetière de Bouhdid.
On ne peut que se demander où part l’argent du budget alloué à l’entretien des lieux de repos éternel quand on voit des centaines, voire des milliers de tombes disparaître sous les ronces, les mauvaises herbes et des déchets de toute nature.
C’est le cas à Bouhdid où passés les dix premiers mètres, à partir de l’entrée et où tout parait propre et bien entretenu, on passe soudain dans une manière de jungle où disparaissent les tombes.
Pourtant, arrivé l’Aïd, l’APC prend soin de médiatiser l’opération de nettoyage, malheureusement ponctuelle, des
cimetières de la ville. Et c’est là où le bât blesse, l’entretien une ou deux fois l’an fait face à une telle somme de travail qu’il est bâclé et insuffisant et on se demande pourquoi cela ne se fait pas régulièrement, ce qui ne laisserait aucune possibilité à la mauvaise herbe et aux ronces de croître au point de prendre les allures d’une jungle de mauvais aloi.
 En plus comme il n’y a pas d’allées tracées, on marche entre les tombes au risque d’être blessé par un tesson de bouteille, un morceau de fer ou tout autre déchet abandonné là, comme les tas d’on ne sait trop quoi sinon que sont des ordures que l’on trouve ici et là.
Les morts n’ont-ils pas droit à un peu de paix après une vie pas tellement réjouissante dans l’environnement que l’on connaît ?
L'est républicain > 22/07/07 > Ammar Nadir