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Annaba. Une famille de 12personnes se retrouve SDF

Publié le 24/07/2007
VICTIME D’UNE DÉCISION IRRÉFLÉCHIE DE L’EX P/APC D’EL BOUNI -Ils vivaient, depuis 1982, dans une construction précaire sise au niveau de la localité de Sarouel, commune
d’El Bouni, jusqu’à 1997, où leur habitation gêna l’aménagement d’un collège. A cet effet, le P/APC de l’époque, M. R.A et en pleine fièvre électorale, opte pour le système «D », pourvu que tout le monde soit content. Le système « D » consistait, en fait, en le recasement de cette même famille dans une plate-forme du programme de logement financé par la banque mondiale et ce, sans donner le moindre document justifiant sa décision en tant que premier responsable de la commune et du logement à El-Bouni, puisque en 1997 l’octroi de logement était des prérogatives de la commune et non de la daïra.
Dans le même temps il attribua, avec document, la même plate-forme à une autre personne. Une fois installés dans leur nouvelle habitation plus au moins décente et que le projet de construction du collège fut lancé, les membres de la famille vendent tous leurs biens, les quelques bijoux de la maman et des soeurs et une camionnette, seule source de revenu du foyer afin de finir la construction de la plate forme. « A notre arrivée, il n’y avait ni fenêtres, ni portes, ni carrelage, ni de conduite d’eau et encore moins d’électricité, nous avons dû tout vendre pour rendre la plate-forme habitable. Nous sommes venus ici par une décision de l’ex P/ APC, nous ne sommes pour rien dans toute cette histoire.
A l’époque nous avons essayé, à maintes reprises, de rencontrer l’ex-maire afin de lui demander de nous remettre une attribution réglementaire mais toutes nos tentatives sont restées vaines. Nous ne sommes pour rien dans cette affaire, on a accepté la décision de l’ex maire en espérant qu’il allait nous aider par la suite mais il n’a tenu aucune de ses promesses affirme un membre de la famille ».
L’actuel P/ APC de la commune d’El Bouni, en l’occurrence, Mr. Latrèche, affirme pour sa part que « l’APC a connaissance du problème depuis quelque temps déjà. Nous avons tenté de trouver un consensus avec la partie adverse à savoir le bénéficiaire légal aux yeux de la loi de la plate forme, en lui proposant une autre plateforme sise dans la même région. Mais, ce dernier, a catégoriquement refusé.
Nous avons décidé par la suite d’ouvrir une enquête sur la situation actuelle du propriétaire légal par simple acquis de conscience et à notre étonnement, nous avons découvert que cette personne bénéficie d’un lot de terrain de la coopérative Ali Mendjeli et de quelques autres biens, ce qui fait d’elle, un bénéficiaire non prioritaire dans la mesure où ces plates formes ont été créées dans un cadre social. Au point où en est l’affaire, j’ai décidé de la soumettre sous forme de dossier au premier responsable de l’exécutif afin qu’il puisse trancher une bonne fois pour toutes ». Mais jeudi, c’est au tour de la gendarmerie nationale de se déplacer en nombre impressionnant afin d’évacuer la maison sans aucun préavis, les effets de la famille ont été jetés au niveau du siège de l’APC d’El Bouni, après quoi le P/APC a ordonné qu’ils remettent leurs affaires en place en attendant de trouver un toit.
« Tout le monde connaît le propriétaire légal de notre plate forme à El Bouni, il possède trois magasins, une grande maison et un lot de terrain, c’est une personne aisée et pourtant elle n’a accepté aucune proposition de la commune pour régler le problème à l’amiable et ce, malgré qu’elle ne mérite pas vraiment d’avoir une plateforme vu sa situation sociale. Beaucoup de familles pauvres à Annaba vivent dans la rue sans jamais dire quelque chose malgré qu’elles méritent plus que d’autres de bénéficier d’un logement décent.
Nous sommes douze dans notre famille, presque tous des malades chroniques et nous n’avons pas les moyens de nous procurer un logement. Cette situation a retenti négativement sur ma famille, ma mère est mourante, mon frère menace de se donner la mort, l’autre de fuguer et nous ne dormons plus la nuit, on nous a perturbés ».
Une question se pose d’elle même dans un cas pareil, sur quelle base un propriétaire de plusieurs biens arrive-t-il à s’introduire dans la liste des bénéficiaires d’un programme destiné aux plus démunis ?
L'est républicain > 24/07/07 > Nabila Guesmia
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