L’employeur va-t-il céder au diktat du syndicat

CONFLIT SOCIAL ARCELOR-MITTAL - C’est le compte à rebours.  Désormais, avec le dépôt, hier, du préavis de grève, par le syndicat, le conflit qui oppose le partenaire social à l’employeur Arcelor mittal, prend une autre tournure et une autre signification forcément. La partie s’achemine, donc, inéluctablement vers l’épreuve de force, voire l’enlisement.
Cependant la menace de grève générale annoncée à partir du 22 août, ne semble nullement impressionnée le n° 1 Mondial de l’acier qui reste visiblement imperturbable dans sa démarche, à savoir réduire quoiqu’il en coûte 1 200 postes de travail.
Les 2 protagonistes continuent à camper chacun sur sa position.
Le syndicat, via son porteparole et S. G. par intérim Smaïn Kouadria, persiste et signe «le syndicat, réitère-t-il, refuse toute compression sous quelque forme que ce soit». Il appelle dans un communiqué. «Les travailleurs à se mobiliser autour de leurs représentants pour faire échec aux manoeuvres douteuses de l’employeur », Bref en un mot, c’est le divorce brutal, entre 2 partenaires, qui pendant 4 années, étaient cités comme un modèle en terme d'entente et de cordialité.
La paix sociale, qui régnait au complexe d’El Hadjar, était citée en exemple et Mittal Steel, en bon Samaritain, finançait à coups de milliards en sponsoring des équipes drivées justement et paradoxalement par le SG du syndicat d’entreprise Aïssa-Menadi, secondé par le même Smaïn Kouadria.
Une ère désormais révolue, semble-t-il, peu après la fusion avec Arcelor, qui aurait cessé d’être le bailleur de fonds privilégié des deux équipes, l’USM Annaba qui évolue en division 1 et l’équipe de Dréan en 2e division. Arcelor avait, rappelons-le, émis juste après la mégafusion des réserves quant à la viabilité et la rentabilité de l’entité d’El Hadjar.
Alors, compte tenu de tout ce qui précède, il est tout à fait logique de se demander, si le syndicat a-t-il vraiment les
coudées franches pour aller jusqu’au bout de ses 12 revendications et, si Arcelor Mittal finira par céder aux pressions
exercées par les représentants des travailleurs en renonçant à une décision prise dans le cadre d’une stratégie de gouvernance pour garder la palme du n°1 Mondial de l’acier. Pour certains observateurs, dans le 2e cas de figure, si les syndicalistes mettront à exécution leur grave décision de paralyser le complexe, l’option du désengagement d’Arcelor ne sera
plus une simple velleité 
L'authentique > 15/08/07 > Raf.Raf. M.