Annaba. Infrastructures sanitaires : Capacités renforcées

Les réalisations d’infrastructures de soins enregistrées au cours de ces deux dernières années 2006-2007 par la direction de la santé et de la population plaident pour une réelle prise en charge de la couverture sanitaire à Annaba.

Les efforts de la DSP ont été particulièrement concentrés sur les zones rurales et localités enclavées, à forte concentration humaine. Ainsi, les habitants de Aïn Chouga (Berrahal), Amirat Messaoud (Tréat), Echabia et Boussedra (El Bouni) Selmoun (Aïn Berda) n’auront plus à effectuer de longs déplacements pour bénéficier des soins. Tout autant que la cité Rym, à la sortie Ouest de Annaba, ces localités ont été dotées de centres de soins et salles de consultations. Pour la DSP, l’accomplissement de ces structures est le début d’une vaste opération visant à parfaire les rouages pour une couverture sanitaire mieux adaptée aux besoins des populations. Outre ces acquisitions infrastructurelles, la DSP a également mis en place des équipements médicaux et moyens de transport médical : dix ambulances et 14 voitures légères ont été imparties aux différentes unités sanitaires de base et de proximité. Sur le plan des effectifs, outre l’affectation de plusieurs agents paramédicaux, une vingtaine de médecins, toutes spécialités confondues, a renforcé le staff composé de 87 praticiens déjà en activité. A Oued Nil, Sarrouel et Chabbia, la couverture médicale est assurée, à plein temps, par un médecin praticien désigné pour chacune de ces localités de la banlieue de Annaba.Dans les différentes structures du secteur sanitaire, l’on ne fait pas dans l’autosatisfaction et l’on ne se limite pas uniquement aux moyens matériels et humains : corps médical et paramédical, composés des deux sexes sont en poste, et font le bonheur des citoyens. « Les années précédentes, à chaque fois qu’un des habitants de notre localité avait besoin de soins, il devait se déplacer loin, avec les dépenses financières que cela engendrait. L’ouverture de ce centre de soins est synonyme de la fin du calvaire auquel nous étions confrontés depuis l’indépendance », a déclaré Abdelmadjid Kouani, un habitant de la cité Selmoun II Tréat à 50 kilomètres de Annaba. A toutes ces acquisitions sanitaires extra-urbaines, sont venues s’ ajouter d’autres, avec réception et mise en exploitation, depuis déjà plusieurs mois, a savoir 37 lits en infectieux, 14 en pneumo à l’hôpital Dorban, 16 pour grands brûlés au CHU Ibn Sina, et 19 lits à l’EHS de Seraïdi. Ce renforcement des capacités d’accueil hospitalier qui, de 1 027 est passé à 1 137, a été consolidé par plusieurs aménagements des services inscrits dans le cadre de la réforme hospitalière et l’amélioration de cadre de vie des malades. Le directeur de la santé demeure préoccupé par la seule mission de politique d’orientation générale des activités, dévolue à son institution. « Nous estimons qu’un médecin pour 458 habitants est un chiffre encourageant par rapport à 951, la moyenne nationale. Le renforcement des capacités d’accueil en milieu hospitalier, notamment au CHU Annaba et l’EHS n’est pas une fin en soi, d’autres problèmes doivent être pris en charge : les équipements médicaux sont vétustes à 90 %, et certains établissements datent d’un siècle », expliquera, avec satisfaction, le directeur de la santé de la wilaya de Annaba.

M. F. G. [EL WATAN - 08-09-2007]