Annaba. Les familles des malades de l’anémie réagissent

Les familles des malades atteints d’anémie hémolytique, parmi lesquels de nombreux enfants, viennent de créer une association pour faire appliquer auprès des services sanitaires les dispositions des différentes circulaires ministérielles instituant la prise en charge de ces malades souffrant des maladies dites "orphelines".

En effet, selon les déclarations de la présidente de cette association, ces malades vivent un véritable calvaire au quotidien, pour pouvoir recevoir une poche de sang tous les 21 jours, afin de rester en vie. "Pour la banque de sang du CHU, nous ne sommes pas des cas d’urgence, malgré la gravité de notre maladie. De plus, la prise en charge des malades adultes à l’hôpital Pont-Blanc laisse beaucoup à désirer. Les patients sont assis sur des chaises tout le long des perfusions, près des malades cancéreux qui effectuent leur chimiothérapie dans les mêmes conditions, car les lits manquent. Cette pratique est absolument contraire aux règles médicales", a affirmé notre interlocutrice.

Outre ce fait, la présidente de l’association a dénoncé la fréquente pénurie du phénotype et des filtres, nécessaires aux analyses et au filtrage du sang. Pour un parent des enfants malades qui, eux, sont perfusés au niveau des pédiatries de Sainte-Thérèse et El-Bouni, ce sont les problèmes de transport des poches de sang à partir de la banque qui sont dénoncés, ainsi que leur rareté.

"On doit souvent attendre des heures pour qu’une ambulance arrive avec la poche, malgré le fait que ce sang a été collecté par nos soins, dans notre entourage. Des prélèvements de poches de sang collecté sont souvent opérés par la banque de sang, sous prétexte qu’il y a des urgences. Et nos enfants qui risquent de mourir, ne sont-ils pas une urgence ?"

Hafiza M. [LIBERTE - 02-10-2007]