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Annaba. Les appréhensions des agriculteurs s’accentuent

Publié le 25/10/2007

Agriculture AnnabaLes 194 travailleurs de la terre, que comptait la wilaya de Annaba en 2006, appréhendent de vivre un autre sinistre pouvant être généré par de fortes précipitations. Leur inquiétude est d’autant justifiée, quand on sait que la campagne agricole 2006/2007 a été un véritable désastre dû aux aléas climatiques.

La forte pluviométrie et la stagnation des eaux provoquée par le mauvais assainissement des réseaux primaires avaient suffi pour réduire à néant tous les efforts consentis par les agriculteurs lors de la dernière campagne. « Durant la précédente campagne, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région, avec un taux moyen de pluviométrie de 218 mm, ont provoqué une série de phénomènes : stagnation des eaux, ressuyage très lent des parcelles, et surtout l’apparition de maladies cryptogamiques des céréales et d’autres cultures », a noté M. K. Djabri, membre de la Chambre d’agriculture de Annaba, avant d’ajouter : « A ce jour, rien n’a été fait pour venir à bout de ce problème d’assainissement qui se pose sérieusement au niveau de la plaine de Annaba. Notre région est réputée pour être l’une des plus arrosées du pays avec une moyenne de 600 à 800 mm/an ».

En effet, sous les effets conjugués de la construction des ouvrages d’art (échangeurs, routes, chemins de fer), des rejets de déchets industriels, du manque d’entretien et de curage des oueds et du réseau d’assainissement primaire et secondaire, toutes fortes précipitations se soldent par des inondations. C’est surtout l’oued Medjez Rassoul qui a toujours posé problème. Une opération de recalibrage au niveau des goulots d’étranglement s’avère alors plus que nécessaire. Elle lui permettra de retrouver son débit initial et un écoulement optimal, même en cas de crue millénaire.

La Meboudja est une autre source de stagnation des eaux : ce oued, qui réceptionne les eaux de quatre affluents (oued Erassoul, oued Mellah, oued Bouatout et oued Mounaïm), est souvent à l’origine de débordements sur les terres limitrophes. Pour faciliter le ressuyage rapide de ces oueds, les spécialistes estiment impératif de procéder à leur recalibrage.

La même situation est vécue par les agriculteurs d’El Allelik, Kheraza, Berrahal et Chétaïbi. Non loin de cette dernière zone, les débordements de oued El Aneb sont à l’origine de récurrentes inondations au niveau de la plaine Amirat Messaoud. Des inondations qui, selon les mêmes spécialistes, ne peuvent être évitées sans le recours au reprofilage dudit oued. Comme autres solutions, ils trouvent impérieux de poser des gabions tout le long des berges, à l’effet de limiter la forte érosion des parcelles limitrophes.

En somme, à Annaba, la quasi-totalité des zones rurales, où vivent prés de 82 000 habitants, est confrontée à la contrainte de l’assainissement. L’avenir des 4 726 exploitations agricoles, structurées en 48 177 ha de superficie agricole utile (SAU), est sérieusement compromis. C’est pourquoi, agriculteurs comme cadres des services agricoles interpellent les pouvoirs publics pour que soit réglé définitivement ce problème dans lequel se débat la profession et ce, des années durant. En attendant, ils préconisent la tenue urgente d’une réunion qui regroupera l’ensemble des institutions concernées. Il sera, ainsi, fait appel aux représentants des 12 APC, des directions de l’hydraulique, travaux publics, chemin de fer, ponts et chaussées, environnement et de l’office national des périmètres irrigués (OPI).

N. Benouaret [EL WATAN - 25-10-2007]
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