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Annaba. Le journaliste d’Ennahar relâché

Publié le 14/11/2007

“La maffia a actionné ses relais et m’a fait arrêter. La justice du téléphone a encore une fois été au rendez-vous.” Ce sont les premiers mots que  Nouredine Boukraâ, le journaliste du quotidien Ennahar, arrêté lundi en fin de journée, a tenu  dès sa sortie du tribunal de Annaba, hier, aux environs de 12h20.   Après 18 heures de garde à vue, il a été relâché par le juge d’instruction “sans aucune inculpation ni rien du tout”, a-t-il tenu à déclarer.  Cependant, le chef de bureau du quotidien reste toutefois catégorique sur les raisons de son arrestation : “Même si l’on ne m’a rien signifié, je sais que c’est à cause de mon papier qui a été publié le jour même de mon incarcération. Il s’agit de l’affaire de l’ex-patron des Renseignements généraux de Annaba. J’y ai dévoilé les dessous de l’affaire et j’accuse le chef de sûreté de Annaba d’être derrière ce que je viens de vivre. En plus, tout ça s’est passé la veille du procès. D’ailleurs, par hasard, j’avais rendez-vous le lendemain avec le frère de l’accusé qui devait me remettre des documents. Je suis sûr que j’étais sur écoute et que j’étais sous surveillance.” Revenant sur les conditions de son arrestation, Boukraâ explique qu’il a été interpellé en plein centre de Annaba. “C’était aux environs de 18h. Exactement au niveau d’El-Hattab, quatre hommes en civil sont venus m’arrêter en se présentant en tant que membres de la Police judiciaire.  On m’a emmené au commissariat central et on m’a dit clairement que j’avais aucun droit d’appeler qui que ce soit”, avant d’ajouter : “On m’a juste informé que j’étais là parce qu’il y a eu une attaque en justice contre moi pour diffamation, sans rien me préciser sur le plaignant et cela malgré mes protestations. D’ailleurs, on a été très clair avec moi, ils ont reçu des ordres stricts et ils n’avaient qu’à obéir. Le lendemain, je ne sais par quel miracle on me parle d’une attaque en diffamation qui remonte à plus de deux ans et pour laquelle je n’avais reçu ni convocation ni rien du tout. C’est du n’importe quoi.”
Même s’il paraissait très affecté par sa “mésaventure”, le journaliste s’est dit déterminé à ne pas se taire : “Ils veulent imposer la loi de l’omerta à  Annaba, mais ils ne réussiront pas. Le temps de la hogra doit être révolu et  la justice doit être indépendante de ces nababs.”

Liberté > 14/11/07 > Salim KOUDIL

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