Annaba. Habitat précaire : Des quartiers menacent ruine

Dans la majorité des cités et quartiers à forte densité de population, de nombreux habitants sont confrontés à des risques latents d’écroulement de leurs habitations.

C’est le cas pour les 13 familles de la cité Bormet El gaz, quartier érigé au lendemain de l’occupation française. D’autres risques sont bien réels. Ils pourraient entraîner mort d’homme, comme celui de la vieille ville. Tous vivent quotidiennement au contact des eaux usées et des odeurs nauséabondes générées par des bouches d’évacuation éventrées. Aux maladies à transmission hydrique dont sont victimes plusieurs enfants, s’ajoutent les cas d’asthme sévère, de plus en plus fréquents. En l’absence de toute hygiène et salubrité publique, outre ces maladies, d’autres pathologies ont surgi ces dernières années. Si ces habitants appréhendent déjà l’arrivée de l’hiver et ses inondations, allant jusqu’à l’intérieur de leurs masures, les risques de mort par électrocution sont également sous-jacents. C’est une situation similaire que vivent les habitants du bidonville de Bougantas situé au piémont de l’Edough. Ceux de la vieille ville sont les plus touchés. Pour éviter de revivre les problèmes engendrés par l’hiver et ses intempéries, avec les risques d’effondrement des habitations précaires, ces citoyens revendiquent l’attribution, avant le début de l’hiver, de logements sociaux. « Nous ne pouvons plus vivre avec la peur au ventre à chaque souffle de vent violent ou orage. Nos enfants sont constamment malades. L’insécurité est notre compagnon de tous les jours », ont déclaré plusieurs d’entre eux, dénonçant la passivité des autorités locales face à leur situation. Par ailleurs, ceux qui sont inscrits dans le programme LSP se plaignent du retard qu’accusent les différents programmes, tel ce citoyen, Mohamed Salah Djendi, qui déclarera : « J’ai 47 ans et je suis toujours célibataire. J’habite avec mes trois autres frères et sœurs la vieille ville depuis ma naissance. J’attends mon logement LSP depuis 2 années. Ce qui m’inquiète vraiment c’est le retard. Je veux me marier le plus tôt possible ».

El Watan > 26/11/07 > Leïla Azzouz