Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. L’invasion des ovins
Zone Membre
Publicités

Annaba. L’invasion des ovins

Publié le 16/12/2007

Ces marchés improvisés sont illicites et n’obéissent à aucune règle.  A quelques jours de l’Aïd, les marchés aux bestiaux connaissent une affluence record. Des milliers de bêtes y sont acheminées chaque jour. Les maquignons y arrivent des wilayas limitrophes. Les citoyens s’y déplacent des localités voisines et on constate un service de police très présent. Pourtant les transactions sont très réduites et rares sont les citoyens qui en reviennent avec un mouton, tant les prix sont excessifs. Ceux-ci ont grimpé en quelques jours interdisant aux petites bourses de s’acquitter de cette «capitation» annuelle à laquelle on ne peut se dérober. Les pères de famille, petits fonctionnaires, journaliers ou ouvriers, rentrent la plupart du temps bredouilles, au grand dam des enfants qui les harcèlent et les assaillent de toutes parts. Les maquignons, eux, tiennent le marché. Ils font leur loi sachant que chaque citoyen devra tôt ou tard se plier à leurs exigences. Le bélier, dont les Annabis raffolent et qui est sujet de fierté pour certaines familles aisées, tient le haut du pavé avec un prix oscillant entre 35 et 45.000DA.
Le mouton moyen tourne autour de 19 à 24.000DA. Pour le reste des ovins, aucun animal n’est cédé à moins de 12 à 14.000DA. Ces prix ont amené beaucoup de gens à recourir à la vente par facilité. On verse la moitié avant l’Aïd et le reste après. Mais cette formule, si elle rend service à ces derniers leur permettant ainsi d’acquérir la fameuse bête du sacrifice, les revendeurs en profitent pour faire un gain maximum allant de 3000 à 4000DA par tête. Pour mieux vendre, des maquignons se déplacent dans les cités populaires de la ville de Annaba qui se trouve à l’occasion transformée en un vaste enclos.
Des fourrages, de la paille, des déjections animales jonchent les chaussées et les trottoirs donnant à la Coquette un aspect d’écurie mal entretenue sans pour autant que les autorités locales ne réagissent à cette dégradation qui envahit tous les espaces. Pas de contrôle vétérinaire, les bêtes sont vendues avec risques et périls La direction de la concurrence et de la répression des fraudes ne peut rien.
Ces marchés improvisés sont illicites et n’obéissent à aucune règle. Des millions de dinars sont ainsi brassés dans les rues au vu et au su de tous, sans aucune forme de contrôle de l’Etat.

L'expression > 16/12/07 > Mohamed Tahar RAHMANI

« Actualité précédente
Annaba. Musique contemporaine à l’honneur
Actualité suivante »
Annaba. Le calvaire des salariés et des retraités

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires