Annaba. Solidarité avec les malades et service public à moitié

L’ Aïd El Adha a été célébré dans la tradition. Recueillement à la mémoire des morts, solidarité avec les malades et imploration du bien lors de la prière ont caractérisé l’Aïd El Adha qui consacre le rite d’Ibrahim El Khallil, en plus de la joie des enfants, propre à cette fête.

Le temps, plus ou moins clément, qui a marqué l’Aïd El Adha, seconde fête religieuse dans le monde musulman après le Mawlid Ennabaoui Echarif , a permis d’accomplir le sacrifice du mouton dans de bonnes conditions, dissipant ainsi les appréhensions de la veille sur une éventuelle persistance du mauvais temps, qui aurait pu perturber l’acte de l’abattage, surtout pour les habitants des cités populaires, en manque d’espace.

L’Aïd El Adha a été également une occasion pour les familles de se rendre dans l’après-midi aux cimetières afin de se recueillir sur les tombes de leurs parents et proches, et d’échanger des visites. Des bienfaiteurs se sont rendus, eux aussi, aux hôpitaux et hospices des personnes âgées, en signe de solidarité avec cette catégorie de la société. L’Aïd El Adha a été également une occasion de goûter aux brochettes et autres méchouis. Bacha et Osbana sont des mets, soigneusement préparés par les femmes annabies le premier jour de l’Aïd El Adha, en plus du couscous.

Par ailleurs, et comme on s’y attendait, le service public n’a pas totalement fonctionné. Quelques boulangeries, seulement, ont ouvert ; les déchets domestiques dans certains quartiers sont restés entassés, et les moyens de transport individuel et collectif se faisaient rares. A ce niveau, cet Aïd ressemble à ceux des années précédentes. La « culture » du service public fait encore défaut.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 23-12-2007]