Annaba - Faillite des petits commerces et entrepri

L’un après l’autre, les magasins d’alimentation générale et autres petits commerces baissent définitivement rideau. Le mouvement est suivi par les entreprises du bâtiment.

La faillite des petits commerces et entreprises est entamée. Les gérants des premiers affirment que l’imposition dont ils font l’objet ne leur permet plus de continuer. Les seconds affirment que les règles du jeu sont biaisées par les donneurs d’ordre. Dans les propos, la fiscalité et la parafiscalité reviennent constamment. « Il n’y a pas que le handicap des impôts. Il y a également la corruption et l’affairisme qui sévissent au niveau de certaines institutions de l’Etat. Décrocher un marché, impose de verser le bakchich. Avec 35% sur le salaire à payer à la CNAS au titre de cotisation mensuelle, quel est l’opérateur qui penserait à recruter », s’interroge Abdelwahab B., entrepreneur tout corps d’Etat. 35% pour la CNAS, à taxes professionnelles, celles foncières sur l’habitation, la propriété bâtie... tout est impôts et taxes. Les opérateurs économiques tempêtent, les travailleurs se révoltent et les consommateurs se plaignent. Attrayante, Annaba rejette à l’extérieur les entreprises et la source de revenus qu’elles pourrait représenter pour la municipalité. Paradoxalement, les magasins spécialisés dans l’électroménager se multiplient. C’est comme s’ils n’étaient pas concernés par les impôts. « Oubliés » par les inspecteurs de la direction du commerce de la wilaya, leur chiffre d’affaires annuel se calcule par dizaines de millions de dinars alors qu’ils ne paient pas un centime de fiscalité.

Samy B. [EL WATAN - 07-12-2006]