Annaba. Les citoyens en danger, produits périmés

Depuis quelques jours, le marché local est inondé par des produits agroalimentaires tunisiens. Issus de la contrebande, ceux-ci s’écoulent au vu et au su de tout le monde. Après les produits périmés, c’est au tour des boîtes de jus d’un litre, de marque tunisienne, conditionnées en Tétra pack, qui sont exposées au marché d’El Hattab.

Cédé à 40 DA, cette boisson se vend comme des petits pains. Loin de tout contrôle de qualité, ce jus peut avoir des répercussions majeures sur la santé des citoyens quant à sa composante chimique. Cependant, qui contrôle ces produits, pouvant engendrer des problèmes de santé publique ? Du côté de la direction du contrôle des prix et de la qualité, on affirme que seuls les commerçants exerçant avec un registre de commerce font l’objet de contrôle. Par ailleurs, à proximité du marché couvert, c’est un autre fléau qui « houspille « les citoyens. Tout au long de la journée, enfants et adultes pratiquent le commerce, vendant la galette et le pain à 20 DA la baguette, le vol y est courant aussi. Sous l’œil des policiers de faction, ils prennent possession de la voie publique, et gare à l’automobiliste qui aurait l’idée de réagir. Quant aux agents de l’ordre, ils ne viennent pas « au secours » des automobilistes qui, pour stationner, doivent débourser 50 DA pour des délinquants qui squattent tous les trottoirs de la ville. Pour ces agents, il importe peu que l’ordre public soit respecté par ces squatteurs de trottoirs, ou que ces « commerçants » du dimanche aux mains sales, tripotent à longueur de journées des produits alimentaires. Dans ce secteur, c’est l’anarchie. Les honnêtes gens sont bousculés pour un stationnement. Lorsqu’ils tentent de porter plainte pour vol, on les malmène. Les délinquants et les trafiquants de drogue et de devises, en nombre dans cette zone, ne sont nullement inquiétés.

El Watan > 16/01/08 > Leïla Azzouz