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Annaba. Clochardisation

Publié le 20/01/2008

Vivre à Annaba, ce n’est pas la joie. Les cités, quartiers et localités de sa banlieue donnent l’impression que l’on est revenu aux temps anciens. Il n’y a plus de différence entre les quartiers dits résidentiels et ceux défavorisés.

Les ordures, détritus, décombres et autres gravats jonchent le sol, où les vaches et autres ruminants trouvent un « pâturage » de prédilection. Dans certains cas, ces bêtes empêchent carrément toute circulation motorisée et piétonnière. Les sièges des administrations publiques sont sales et dégagent des odeurs désagréables. Vitres, fenêtres et portails donnent l’impression que les lieux sont inhabités. Non époussetées depuis des années, ou ayant subi un maquillage grotesque, les façades sont un réel reflet de ce qu’est la gestion de cette ville, hier qualifiée de Coquette. Gadoue et mares d’eau stagnante, conséquence d’égouts mal entretenus ou de conduites obstruées, générant d’importantes fuites d’eau potable, garnissent le reste. A l’éclairage public défectueux s’ajoute la présence de plusieurs milliers de rongeurs, ayant élu domicile dans les caves, cages d’escalier mal entretenus ou dans de prétendus laboratoires de boulangerie-pâtisserie. Les vols, les agressions à l’arme blanche et la prostitution prolifèrent, particulièrement en centre urbain et dans les gares routières intra et extra-muros. Livré à lui même, le secteur du transport représente une autre menace potentielle pour les usagers. Au-delà de la saleté repoussante des moyens de transport, la majorité des bus et taxis sont conduits par de jeunes chauffards. Le comportement de ces derniers est un véritable danger pour les vies humaines dont ils ont la charge. Quant aux marchés, à savoir celui couvert, El Hattab, ceux de Souk Ellil, Sidi Salem et El Bouni, sont de réels vecteurs de maladies à transmission hydrique. Mendiants, aliénés mentaux, SDF et alcooliques, pacifiques ou agressifs, se sont multipliés. Les enfants en bas âge, vendeurs à la sauvette ou autoproclamés gardiens de parking (bordures de trottoirs à stationnement interdits), sont partout. S’ils ne se transforment pas en voleurs à la tire, ces « gardiens », armes blanches à la main, agressent les conducteurs réfractaires à leur ordre établi. Bref, à Annaba le citoyen n’est pas tranquille. Il vit difficilement son quotidien.

El Watan > 20/01/08 > Leïla Azzouz

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