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Annaba. Terres agricoles: La pollution menace

Publié le 22/01/2008

Les risques de pollution des terres agricoles ne sont pas totalement à écarter, sachant que l’agriculture est déjà confrontée à des contraintes d’ordre organisationnel, à l’origine de rendements, faibles, par rapport aux potentialités existantes.

Les plaines de la région de Annaba, qui étaient connues pour détenir un taux élevé de productivité, n’offrent presque plus rien aujourd’hui, en dépit de la disponibilité de moyens matieriels et d’un soutien constant de l’Etat, à travers les crédits ou autres fonds. Plusieurs causes sont à la source du recul dans le secteur de l’agriculture, tels la pollution des terres agricoles, les rejets toxiques générés par le complexe d’Asmidal et sidérurgique d’El Hajdar et la cimenterie de Hdjar Soud (Skikda). Le patrimoine foncier agricole est également menacé par les eaux usées provenant des agglomérations et des unités industrielles, dont certaines sont implantées sur des terres agricoles, et à proximité des oueds, jadis utilisés pour l’irrigation des cultures. Aujourd’hui, l’oued Seybouse, qui traverse les plaines de Guelma et celles d’El Tarf et de Annaba, est devenu un sujet de préoccupation, aussi bien chez les agriculteurs et les écologistes, que les pouvoirs publics, en raison de l’avancée rampante et manifeste du taux de pollution qu’il enregistre. Ce cours d’eau, qui se jette dans la mer, recueille les eaux usées de près de 86 unités industrielles, dont la plupart d’entre elles ne disposent pas de stations de traitement et de recyclage de ces eaux. Selon des statistiques, rendues publiques lors d’une récente rencontre consacrée à la gestion durable des ressources hydriques et à la protection du périmètre agricole de la Seybouse, il a été révélé que près de 4,5 millions de m3 d’eaux usées se déversent annuellement dans cet oued. Le plus grave est que près de 3 millions de m3 de ce volume sont des huiles usagées provenant des unités industrielles, postentiellement polluantes. La mise à niveau des unités industrielles va-t-elle sauver les terres agricoles du danger de la pollution qui, telle une épée de Damoclès, menace l’avenir de toute la région ? La station d’épuration des eaux usées, en cours de réalisation dans la localité de Sidi Salem, à l’est de la ville de Annaba, aura certainement un impact positif, à condition que les unités industrielles prennent leurs dispositions pour recycler leurs rejets, avant que ceux-ci n’atterrissent dans cette infrastructure hydraulique et causent des dégâts aux terres agricoles. Il y a lieu de s’inquiéter lorsqu’on sait que tous les oueds, traversant les terres agricoles, sont touchés par la pollution. Les plus souillés sont les oueds de la Seybouse et Meboudja, lequel draine les eaux usées du complexe sidérurgique d’El Hadjar et des deux zones industrielles Pont Boucher et Sidi Amar. Réduire la pollution, c’est agir aussi dans le sens d’une meilleure maîtrise de la gestion des réseaux d’assainissement dans les zones rurales, où certaines agglomérations ne disposent pas encore de canalisations pour l’évacuation des eaux domestiques.

El watan > 22/01/08 > Tawfiq G.

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