Annaba. La galère des conducteurs d’engins

Quelque 200 camionneurs et conducteurs d’engins activant dans le transport public se sont regroupés, hier à Annaba, pour protester contre le fait qu’à ce jour, aucun parking ne leur a été affecté par la tutelle pour pouvoir exercer convenablement leur métier.

En effet, ces conducteurs sont devenus itinérants et n’ont plus d’endroit désigné où stationner et être contactés par d’éventuels clients. Auparavant, ces derniers utilisaient une aire de stationnement à Sidi Achour, mais depuis que l’université a accaparé tous les terrains, ces derniers ont été transférés près du stade 19 Mai pour ensuite les prier de vider les lieux.

Aujourd’hui, chacun se gare comme il peut, espérant qu’on fasse appel à lui pour le transport de quelque marchandise ou la location de son engin par des particuliers pour des travaux. «C’est mon gagne-pain», lance un camionneur. «Cela fait bientôt une année que je suis itinérant, je compte sur mes relations et sur mon portable pour être contacté, mais cela est insuffisant, si l’administration nous avait affecté un parking, le problème ne se serait pas posé. Je ne sais plus quoi faire!». Un autre affirme que tous les camionneurs et conducteurs d’engins sont en règle, ils paient leurs impôts et possèdent les documents pour exercer cette activité, cependant les autorités ne s’occupent pas de leurs difficultés.

Les conducteurs se disent prêts à prendre en charge l’aménagement d’un terrain qui pourrait servir de parking pour peu que ledit terrain soit affecté à cette activité. Apparemment, les choses traînent en longueur et la colère monte dans les rangs des professionnels de ce secteur que l’anarchie commence à gangréner.

L'expression > 05/02/08 > Mohamed Tahar RAHMANI