Annaba. Culture : Hommage à H’sen Derdour

Il y a onze ans, le 18 février, disparaissait à jamais l’historien et homme de culture H’sen Derdour à l’âge de 86 ans.

Depuis, sa ville natale lui rend régulièrement hommage pour sa contribution à la promotion de la culture et des arts, ainsi que pour la reconnaissance de ses œuvres, qu’il a léguées aux générations montantes. Ainsi, la direction de la culture avait consacré la 23e édition du club culturel du jeudi à cet homme, né le 11 janvier 1911 dans l’antique cité d’Abou Merouane Bouna dans une famille de notables, constituée de magistrats, à l’exception de son père qui exerçait le métier de maroquinier. Son fils Chakib Derdour et deux universitaires Mohamed-Lakhdar Boubakeur et Nourredine Souissi ont évoqué, tour à tour, l’itinéraire de cet homme aux multiples talents. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages, entre autres, Annaba, 25 siècles de vie quotidienne et de lutte, (SNED 1983) , Le Malouf , ses composantes et compagnons de route, l’épopée de M’hamed El Kourd, publiés à titre posthume en 2001 et 2003. Le défunt est également l’auteur d’opérettes Taous Ed Dhalila en 1937, Crime du bossu, en 1938 , Ya Khali, en 1939 et Er Hil en 1940. Président de 1939 à 1962 de Mazhar El Bouni, école fondée par Si Abderrahmane Djendi pour la promotion du scoutisme, de la musique classique et des arts dramatiques, le défunt entretenait des rapports avec des universitaires et des intellectuels d’Irak, de Turquie, de France, d’Egypte, du Maroc, du Canada, de Tunisie et des Etats-Unis. Engagé dans la lutte de libération nationale, H’sen Derdour, blessé le 11 mars 1956, a été le compagnon de nombreux combattants, dont les chouhada Badji Mokhtar et Adraâ Kaâbar. Le défunt, qui a exercé les métiers de notaire et de financier, s’est distingué aussi, tout au long de sa vie, par ses activités sportives au sein de l’équipe de football Rapide club de Souk Ahras, (RCSA) en 1931, puis à l’Union sportive musulmane de Bône (USMB).

T. G. [EL WATAN - 23-02-2008]