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Annaba. Carences incroyables et gaspillage ruineux

Publié le 04/03/2008

Volumineux est le dossier de la Société de gestion des participations est-sud-est sous l’ancien collège et sur lequel doivent statuer incessamment les magistrats près le tribunal de Annaba.

Ce trust qui comptabilise plus d’une centaine d’entreprises les unes aussi importantes que les autres en activité dans 17 régions de l’est, du sud-est du pays semble avoir fait l’objet d’une coupe en règle de son patrimoine mobilier, immobilier et financier. A l’origine, une enquête de routine diligentée par les services de la police judiciaire de la wilaya de Annaba. La perspicacité des enquêteurs, dont le traitement des documents saisis à la suite d’une perquisition effectuée au domicile du premier responsable de la SGP sur ordre du procureur de la République, allait être récompensée.

L’enquête était intervenue à la suite de nombreuses dénonciations de cadres et travailleurs de différentes unités régionales. Ces dernières faisaient état de carences incroyables : gaspillage ruineux, irrégularités inquiétantes et innombrables dysfonctionnements dans la gestion des entreprises sous la coupe de cette SGP. Une bonne pincée de milliards propice à tous les laxismes dans les dépenses engagées est établie par les éléments de la brigade économique et financière dès la première lecture des documents comptables.

Mais ce n’est pas grand-chose au regard de l’émoi des mêmes enquêteurs lorsqu’ils se penchent sur la direction de la SGP. Déréglée par une répartition imprécise des compétences et des prérogatives, affaiblie par l’autoritarisme, cette institution économique n’avait pas su préserver l’unité et la cohérence et encore moins assurer le bon fonctionnement des entreprises sous sa coupe, disséminées en différentes régions de l’est et du sud-est du pays. Ce fonctionnement n’en est pas moins somptuaire au regard des dépenses engagées par la direction générale de la SGP. Cette dernière s’était même permise d’organiser un grand banquet pour fêter, dans un hôtel cinq étoiles, les résultats «positifs» enregistrés par ses entreprises. Les enquêteurs sont arrivés à déterminer que ces résultats ont été établis sur la base de chiffres d’affaires surévalués.

L’affaire allait se corser avec les révélations faites par une jeune femme de ménage. Accusée d’avoir ouvert le coffre-fort (ouverture codée) pour dérober argent, bijoux et documents de voyage de son responsable hiérarchique, elle n’avait pas cessé de clamer son innocence. Vainement, en ce sens que son accusateur jouissait à l’époque de l’ancienne direction de Sûreté de solides appuis. «Dans les locaux de la Sûreté de wilaya où quotidiennement j’étais convoquée, j’ai subi des sévices corporels en présence de mon P-DG qui m’ordonnait d’avouer des faits que je n’ai jamais commis. Ils ont réussi à constituer une véritable cabale pour me faire condamner», dira-telle lorsque nous l’avons contactée.

Les révélations et les détails précis qu’elle a fournis sur la gestion de la SGP et le droit de cuissage qui y est appliqué ont éclairé les enquêteurs sur de nombreuses zones d’ombre de ce dossier économique. Selon des indiscrétions, plusieurs hauts responsables de différentes institutions de l’Etat, dont un ancien fonctionnaire de police, pourraient être inquiétés par la justice.

Le soir d'Algerie > 04/03/08 < A. Djabali

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