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Annaba. Facteur de développement : Le tourisme mal exploité

Publié le 10/03/2008

Ville antique, Annaba avec sa corniche n'a pas attiré grand monde durant l'été 2007, encore moins à l'occasion des fêtes de fin d'année. Restaurants, hôtels et autres lieux de détente ont fait bien grise mine au moment de compter leurs recettes.

Même si, en la circonstance, la direction d'un hôtel en tire quelque satisfaction, avec un petit plus dans ses revenus, les travailleurs, eux, affirment que ce n'est plus comme avant. La même situation a été vécue du fin fond du Cap de Garde jusqu'au petit bistrot de la plage El Chatt. Il ressort des statistiques, rapidement déchiffrables, que le secteur du tourisme est au plus bas dans cette wilaya, si ancienne avec sa civilisation. Le poids du temps n'a pas eu d'effet positif sur le dossier, qui n'est toujours pas sérieusement pris en charge. Sites touristiques, corniches, montagnes et vallées illustrent la personnalité, l'originalité et les atouts de cette wilaya. Ses 12 communes sont riches d'un passé lié aux Numides, Romains, Vandales, Byzantins, Turcs et Arabes. Elles sont aussi riches de par leur position de creuset de la modernité et de région de brassage, les caractérisant dans un monde en constante mutation. Dans cette wilaya, le tourisme aujourd'hui vit un deuil chronique. Celle-ci possède pourtant toutes les capacités d'adaptation à une économie nationale, sans cesse en mouvement ces dernières années. Avec 12 km de littoral et de richesses touristiques insoupçonnées, certaines de ces dernières ne sont même pas recensées, ou ont disparu, tel le sarcophage découvert à la cité Rym, il y a quelques années. D'autres sites offrent à Annaba et sa région autant de routes à parcourir, de chemins à découvrir et de falaises à flanc de montagne et en bordure de mer à visiter ou à conquérir. Tous ces atouts sont négligés par les autorités locales et les élus dans leur conception de l'avenir de la wilaya. Ils ne figurent pas encore dans les priorités, en charge par la wilaya et la structure de gestion pour relancer le tourisme. La plus importante de ces richesses consiste en l'héritage légué par saint Augustin, natif de Souk Ahras, fils adoptif de Annaba, où il érigea jadis sa basilique, l'élève studieux de Madaure, le saint des saints aux couleurs arc-en-ciel, dont les écrits profitent au monde entier. Ce n'est là qu'un inventaire non exhaustif des inépuisables richesses touristiques de la wilaya. En l'absence de prise en charge, tout un patrimoine naturel et historique est livré à l'abandon, des sommets de l'Edough aux plages aux sables d'or de Chétaïbi.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 10-03-2008]
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