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Annaba. Centre anticancéreux: Les engagements seront-ils respecté

Publié le 02/04/2008

Les quelque 2 000 malades atteints de cancer, recensés à Annaba par l’association des cancéreux El Hayat, comptent les jours pour que soit enfin réceptionné le centre anticancéreux (CAC). Considérablement pénalisés par le retard accusé, ces malades souhaitent que les engagements pris par le premier responsable du CHU Ibn Rochd, lors de la dernière visite du ministre de la Santé, soient respectés. En effet, il est question que ce centre, financé par un fonds saoudien, soit opérationnel avant la fin de l’année en cours. La défaillance du système bancaire interne serait pour beaucoup dans ce retard, sachant que l’entreprise chinoise en charge de la réalisation du chantier a abandonné ce dernier pour non-paiement. Mais ce ne sont pas uniquement les malades de Annaba qui sont las d’attendre, il y a également ceux des six wilayas de l’est du pays, appelés à être pris en charge par ce même centre. L’attente est d’autant plus justifiée qu’on sait que les services spécialisés en oncologie font cruellement défaut au niveau des différentes structures sanitaires de Annaba. Avec 60 % des cas enregistrés à Annaba, ce sont les femmes, la plupart mères de famille, qui se sentent les plus lésées de par les récurrents déplacements vers d’autres wilayas. Des déplacements que justifie souvent le traitement chimiothérapique. C’est d’ailleurs ce qu’avait confirmé Mme Sabrina S., atteinte d’un cancer du sein, qui, interrogée, déclare : « Nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi à Annaba le service d’oncologie est inexistant. Durant leur suivi et prise en charge médicale, les malades se retrouvent éparpillés à travers différents services, tels l’hématologie et la gynécologie. En plus, la prise en charge se fait à la tête du client, notamment pour la chimiothérapie. Si vous avez des connaissances solides, on vous oriente vers Alger ou Constantine, où les protocoles de chimiothérapie diffèrent complètement de ceux appliqués au niveau des structures sanitaires de Annaba. Dans celles-ci, curieusement les marqueurs tumoraux ne sont jamais effectués ». De son côté, la présidente de l’association El Hayet a tenu à préciser que le cancer le plus fréquent reste, sans contexte, celui du sein. Elle dira à ce sujet : « Chaque année nous constatons une évolution inquiétante de ce type de cancer. Même les jeunes filles célibataires ne sont pas épargnées. Elles sont particulièrement éprouvées par cette terrible et plus que contraignante maladie ». Et d’ajouter : « Les 2000 malades ne reflètent nullement la réalité sur la prévalence du cancer à Annaba. Ce nombre ne représente que les patients pris en charge et recensés par notre association. Nous ne pouvons avancer aucun chiffre en l’absence de statistiques fiables. Tout ce que je peux affirmer est que nous avons constaté que le taux de prévalence est en croissance exponentielle, notamment chez les femmes. Le nombre de cas de cancer du sein et de l’utérus évolue d’année en année. Une étude scientifique sur la question serait d’un grand apport pour une meilleure et rapide maîtrise de la pathologie ».

El Watan > 02/04/08 > N. Benouaret

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