Annaba. Un pôle universitaire à El Bouni

16 000 nouvelles places pédagogiques.

Quelque 8000 places pédagogiques et une résidence universitaire de 3000 lits sont prêtes à être réceptionnées dans les prochains jours. Ils ont été réalisés dans le cadre d’une première tranche du projet pôle universitaire El Bouni qui avait fait couler beaucoup d’encre.

L’ouverture officielle de cette nouvelle institution du savoir, implantée dans la commune d’El Bouni, est prévue pour fin janvier 2007. Elle pourrait être présidée par M. Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Courant décembre 2006, ce dernier avait effectué une visite impromptue dans différents points de l’immense université Badji Mokhtar avec ses 7 facultés comptabilisant 36 départements, 42 000 étudiants et plus de 1700 enseignants. Les remarques sévères, qu’il a faites à l’issue de sa visite, avaient nécessité de longues explications écrites du rectorat et la mise à l’écart d’un des cadres gestionnaires de l’université. Dans le cadre de la 2e tranche de ce projet, les travaux d’un nombre similaire de places pédagogiques et de capacité d’accueil (hébergement et restauration) des étudiants ont été lancés. Ce nouvel acquis pour globalement 16 000 places pédagogiques et 6000 lits est venu à point nommé pour jouer le rôle de soupape d’aération. L’université était pratiquement étranglée avec des facultés et des départements éparpillés entre les communes de Annaba et Sidi Amar. Il intervient au lendemain de l’ouverture tous azimuts sur le monde extérieur que l’université a effectuée se plaçant de fait dans une situation de concurrence extrêmement vive avec les autres universités du pays. Un nouveau pôle de recherche composé d’une quarantaine de laboratoires réalisé à quelques mètres du rectorat à Chaïba et le nouveau siège du rectorat en cours de construction ont renforcé le potentiel infrastructurel de l’université Badji Mokhtar de Annaba. Tous azimuts aussi que les contacts avec des partenaires nationaux et étrangers. Le tout dernier est l’organisation de la 26e édition du comité mixte algéro-français d’évaluation des projets de recherche CMEP-Tassili du 28 au 30 octobre 2006 à Annaba. Ce comité mixte, qui se réunit chaque année alternativement en France ou en Algérie, a eu à examiner 86 projets de recherche. Seuls 24, dont un de l’université Badji Mokhtar, ont été retenus. « Deux autres projets ont été retenus en supplément en attendant la nouvelle dotation budgétaire », a-t-on précisé du côté du rectorat de l’université. C’est à Dijon (France) que devrait se tenir la prochaine session de 2007. Contrainte de prouver en permanence ses capacités d’innover, l’université Badji Mokhtar s’est attachée à fertiliser le terreau de la recherche permettant aux chercheurs de se concentrer sur différents projets. Le département des sciences de gestion de la Faculté économique et de gestion fait partie de ce terreau. C’est justement dans le cadre de la recherche que ce département a organisé son 3e Forum national des entreprises. La manifestation avait réuni un grand nombre de chercheurs universitaires et gestionnaires d’entreprise autour de l’atout stratégique de compétitivité que sont la valorisation et le développement des compétences dans l’entreprise.

Samy B. [EL WATAN - 13-01-2006]