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Annaba. Un patrimoine forestier à valoriser et à protéger

Publié le 21/05/2008
Avec un taux de reboisement de 53 %, dépassant de très loin la norme standard, soit 11%, une couverture végétale assez importante et une superficie forestière estimées à 75 424 ha, essentiellement concentrée au niveau du massif de l’Edough, Annaba représente l’une des wilayas sur lesquelles est basée la politique nationale de relance et de développement du tourisme forestier.

Notons qu’à elle seule, cette wilaya s’accapare les 20 % de la superficie forestière nationale, d’où l’intérêt particulier qui lui est porté par la direction générale de la conservation forestière en y lançant divers programmes.

En plus des projets de proximité de développement rural intégrés, essentiellement destinés aux 80 000 habitants des zones rurales, ceux-ci ont surtout trait à l’aménagement et au développement des zones forestières par le désenclavement et l’extension du patrimoine et les actions de protection des forêts.

Cet intérêt pour le patrimoine forestier de Annaba se décline, par ailleurs, par la mobilisation d’importants dispositifs pour sa protection et sa prévention contre les feux de forêts. Chaque année, ce sont, en effet, des centaines d’hectares qui sont réduits en cendres avec toutes les conséquences environnementales et économiques qui en découlent.

L’exemple de ces deux dernières années illustre parfaitement la menace que constituent les feux autant pour les forêts que pour les maquis et les broussailles. Le climat aride et chaud, en période estivale, spécifique à la région, est l’un des facteurs privilégiant la multiplication des foyers d’incendie.

En la matière, l’année 2007 a atteint le sinistre record de 64 foyers ayant détruit plus de 630 ha, alors qu’en 2006, ils n’étaient que 35 avec près de 410 autres ha perdus. De par la canicule, annuellement enregistrée, tous les dispositifs de lutte contre le feu s’avèreront insuffisants si le citoyen est moins vigilant et lésine sur l’effort de contribuer tant au plan de la prévention que celui de l’intervention.
Leïla Azzouz [EL WATAN - 21-05-2008]
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