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Annaba. Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme

Publié le 07/07/2008
1Près de 70 000 m3 de capacité de stockage, représentant une trentaine de chambres froides disséminées à travers 9 communesde la wilaya, sont actuellement hors service, alors que la demande  par les agriculteurs locaux et régionaux est énorme. 
Il y a quelques jours, des producteurs de pomme de terre d’El Oued sont venus à Annaba, à la recherche de surfaces de stockage pour leur production, qu’ils risquent de perdre s’ils continuent encore à la laisser sur pied, en attendant de trouver des chambres froides. Cette grosse contrainte rencontrée par les agriculteurs, selon le président de la Chambre d’agriculture, est due au fait que les investisseurs dans ce créneau, qui ont bénéficié dans le cadre du FNDR des chambres construites par l’État, n’ont pu mettre leur projet à exécution, faute de crédits pour la réalisation des installations électriques qui demandent en plus la mise en place de groupes électrogènes. “Les banques ont refusé catégoriquement les demandes faites par les promoteurs, malgré toutes les démarches effectuées par les intéressés, appuyées par la Chambre.” Si certaines surfaces de stockage ont été détournées de leur vocation agricole au profit du secteur laitier par leurs propriétaires, la majorité reste fermée, alors qu’elles ont été créées pour apporter la solution au problème crucial de l’entreposage des surplus de production et réguler, ainsi, le marché et les prix au consommateur. Les turbulences rencontrées dernièrement dans le secteur de la pomme de terre ne semblent pas près de prendre fin, car, pour ce qui est des producteurs de la région de l’Est du moins, le président de la Chambre d’agriculture prédit une chute de production certaine pour l’année prochaine, alors que cette filière vient de connaître cette année, pour la première fois, à Annaba, un début de relance avec une production de 70 hectares, contre 10 hectares seulement en 2007. Ce pessimisme est justifié par les prix pratiqués actuellement par les grossistes, selon notre interlocuteur, qui révèle que l’agriculteur qui transporte sa production jusque sur les étals du marché de gros gagne, en ce qui concerne la pomme de terre, entre 8 et 10 DA par kilogramme, alors qu’elle est vendue actuellement au consommateur entre 20 et 25 DA le kilo. “L’agriculteur gagne pour tous ses produits moins de 50% du prix à la consommation, ce qui est anormal et décourageant pour les producteurs qui doivent faire face à d’énormes contraintes et qui risquent, selon les caprices de la météo, de tout perdre d’un coup.” Ajoutons que tous ces problèmes pourraient trouver une solution avec l’installation, cette année, d’une coopérative des services agricoles au niveau de la Chambre d’agriculture, gérée par des spécialistes en la matière et qui compte déjà l’adhésion de
26 paysans. Pour M. Harzallah, il suffirait que les banques jouent le jeu pour débloquer certaines situations difficiles vécues par les producteurs, et l’avenir du secteur agricole dans la wilaya et toute la région pourrait être envisagé sous de meilleurs auspices.
Liberté > 07/07/08 > Hafiza M.
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