Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba : L’IGF met le nez dans les affaires de l’EPLF
Zone Membre
Publicités

Annaba : L’IGF met le nez dans les affaires de l’EPLF

Publié le 18/09/2008
L’Inspection générale des finances (IGF) est depuis hier à la direction de l’entreprise de promotion du logement familial (EPLF) de Annaba. Elle épluchera durant plusieurs jours tous les dossiers et les finances de l’entreprise en prévision de sa restructuration.

Eu égard, dit-on, « à la mauvaise gestion qui caractérise cette entreprise », les éléments de l’IGF risquent d’avoir des surprises. Défaillante à plus d’un titre, l’EPLF Annaba, ajoute-t-on, n’a jamais accompagné sérieusement le programme de un million de logements du Président. Au contraire, précisent encore des sources sûres, « les différents projets de logement social participatif (LSP) et de la promotion immobilière ont été un tremplin d’enrichissement illégal pour le directeur et ses proches collaborateurs ». Lorsqu’on sait que la plupart des logements promotionnels de l’EPLF Annaba ont été cédés « aux copains et aux copines »... Et l’information est aisément vérifiable.

Un coup d’œil sur la liste des bénéficiaires initiaux et les actuels occupants déterminera la véracité de l’information. « Ils ont tous vendu leur logement promotionnel après acquisition. Moi-même, j’ai acheté le mien en 2e main et son bénéficiaire ne l’a jamais occupé », avouera un habitant de l’immeuble de Chantata. L’astuce est simple. A chaque programme de logement promotionnel, le directeur et ses proches collaborateurs attribuent la majorité des logements à des proches et amis à des prix dérisoires. Après l’achèvement des travaux, les bénéficiaires n’ont qu’à vendre à des prix bondissant facilement du simple au triple. Et la suite est connue. « Je suis universitaire, employé et célibataire.

J’ai postulé depuis plusieurs années pour un logement LSP à l’EPLF Annaba, en vain. A chaque fois que je frappe à la porte de cette institution, on m’a toujours signifié qu’il n’ y avait pas de place. Et ce n’est que lorsque j’ai payé une dîme de 100 000 DA que j’ai eu mon logement. Ça se passe ainsi à l’EPLF Annaba et pas autrement », avouera sous le sceau de l’anonymat un des bénéficiaires du programme de 74 logements de la cité Rym, de crainte d’en être exclu. Contacté, Messikh Abdelkrim, directeur général, n’a pas voulu s’exprimer. La cause ? Il n’était pas seul. Le responsable de l’IGF était dans son bureau. Rappelons que Messikh Abdelkrim occupait dans les années 1990 le poste de directeur d’EPLF Skikda où il a eu des démêlés avec la justice en 1995. Suite à une enquête diligentée par le ministère de l’Habitat, il a été conclu, outre une consommation téléphonique en portable de plusieurs dizaines de millions de centimes par une de ses intimes, la réalisation fictive et le paiement réel de 30 logements. Il a failli être emprisonné n’était l’intervention de plusieurs hauts cadres, dont un ex-ministre des Transports et un magistrat.

El watan > 18/09/08 > M. F. Gaïdi
« Actualité précédente
Annaba: Campagne d'information sur le crédit RFIG
Actualité suivante »
Annaba : Sur un air tunisien

Les Commentaires

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires