Annaba: Le téléphone fixe, le mobile et le reste

« Le secteur des Télécommunications a connu un développement appréciable, en ce sens, que toute la wilaya et couverte par le réseau téléphonique», nous a dit le directeur de wilaya d'Algérie Télécom, M. Braghta Amar, que nous a informé de la croissance sensible du nombre d'équipements par l'implantation de petits centraux téléphoniques, au niveau de 12 chefs-lieux de communes de la wilaya. Selon notre interlocuteur, ces centres téléphoniques sont tous reliés par fibre optique.

«Ceci entre dans le cadre du plan de soutien à la relance économique décidé par le président de la République, en vue de la mise à niveau de l'entreprise Algérie Télécom», nous a encore confié M. Braghta. L'important parc dont dispose Algérie Télécom, renforcé par deux stations de téléphone mobile d'une capacité de 17.000 équipements, est malheureusement mis à rude épreuve par ses concurrents, d'où le ralentissement observé dans le domaine des investissements. Ainsi, selon les chiffres en notre possession, seulement 15.745 abonnés sont reliés au WLL pour un équipement de 22.000 unités, contre 52.246 abonnés en filaire pour un équipement disponible de 88.952. Soit une densité de 12 téléphones par 100 habitants. Un ratio qui semble très en deçà des objectifs tracés par Algérie Télécom, qui semble subir les contrecoups d'une libéralisation du secteur de la téléphonie, génèrant de fait une concurrence dure pour le secteur. En matière de centraux téléphoniques, Algérie Télécom dispose de 58 unités contre 59 détenues par Djezzy. En matière de téléphonie mobile, les trois opérateurs, mobilis, Djezzy et Nedjma enregistraient une non identification de plus de 520.000 puces rien qu'au niveau de la wilaya d'Annaba.

La wilaya d'Annaba connaît un taux de pénétration de l'ordinateur de l'ordre de 7%. Un taux insignifiant malgré les efforts consentis par l'Etat, dans la diminution du taux de TVA ramené de 17% à 7% et l'opération Ousratic qui consiste à doter chaque foyer d'un ordinateur. Ce qui influe considérablement sur les connexions en internet, dont le taux au niveau wilaya atteint à peine 9 %, au niveau national, il est de 7 %.

«Pour faire face à la complexité et la rapidité de ces mutations technologiques, et assurer la compétition et la diversification de son économie et de ses entreprises, un processus de réformes profondes a été opéré au sein de notre secteur», nous a dit M. Braghta Amar, qui détermine les axes principaux de cette refonte par la mise à niveau du cadre législatif et réglementaire, la séparation de l'exploitation et la régulation de la politique sectorielle par une restructuration des entreprises, la libéralisation des marchés de la poste et des télécoms et enfin, l'instauration et le développement des services universels. A cet effet, l'Etat a, par la mise à niveau d'Algérie Poste et Algérie Télécom, débloqué dans le cadre du plan de soutien à la relance économique, une importante enveloppe de l'ordre de 20 milliards de dinars.

Le programme du président avait consacré pour la période 2005/2009, près de 500 millions d'Euros au secteur, dont près de 100 millions d'Euros destinés par l'équipement du Cyber Park de Sidi Abdellah, nous a-t-on informé à Algérie Télécom. C'est cette visée globale qui a généré le 28 mars de l'année passée, l'organisation d'une rencontre internationale au niveau de l'hôtel Seybouse de Annaba, organisée à l'initiative de l'Agence nationale de promotion des parcs technologiques, à l'effet de créer un technoparc au niveau de la commune de Sidi Amar à Annaba. Selon notre interlocuteur, la téléphonie mobile, en Algérie, s'est caractérisée par une forte pénétration réalisant un taux de 82 %. Ce qui place l'Algérie à la 28ème place, bien loin du Maroc 43ème et la Tunisie 53ème.