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Annaba. Face à l’érosion du pouvoir d’achat, on se rabat sur la friperie

Publié le 04/11/2008
Beaucoup se rabattent sur la friperie  Le marché de la fripe attire de plus en plus de gens en quête de vêtements et chaussures à moindres frais. Très fréquenté, à longueur de journée, il tend à s’imposer comme un espace commercial incontournable pour les petites bourses qui y trouvent leur compte en acquerrant vestes, pantalons, chaussures, imperméables ou autres effets de marque étrangère mais usagés.

« Habiller de neuf mes quatre enfants scolarisés me revient très cher », estime une dame rencontrée sur le marché de la fripe d’El Hattab, farfouillant dans un amas de vêtements. « Les temps sont aujourd’hui trop difficiles pour prétendre au luxe avec un salaire minable qui permet tout juste de subsister », poursuit-elle. Un père de famille abonde dans le même sens, estimant que le marché de la fripe offre au moins la possibilité aux nécessiteux d’acheter des habits à la portée de leurs moyens.

Seulement, ces effets, qui ont déjà servi, doivent être aseptisés afin d’éviter tout risque de transmission de maladie, telle la gale. Cet avis est partagé par tous les clients du marché de la fripe. Il faut dire que dès l’accès aux lieux, le visiteur est frappé par une odeur repoussante se dégageant des vêtements d’occasion. « Les services de la santé et ceux des bureaux d’hygiène devraient effectuer des visites de contrôle au marchés de la fripe ne serait-ce que pour s’enquérir de l’état des lieux et prodiguer des conseils aux vendeurs quant à la désinfection des habits avant de les céder aux clients », préconisent des personnes en quête de manteaux d’occasion avant l’arrivée de l’hiver.

Profitant des pluies automnales et de la baisse de température, les fripiers ont sensiblement augmenté les prix, au grand dam des personnes au revenu modeste. Le marché de la fripe d’El Hattab reste le plus fréquenté, mais il en existe d’autres à la plaine Ouest et à la place d’Armes. Ces espaces représentent un passage obligé pour de milliers de familles annabies et celles des wilayas avoisinantes, à l’instar de Guelma, El Tarf et Skikda, particulièrement à la rentrée scolaire ou autres fêtes religieuses.

Les vêtements de Chine sont certes vendus à des prix abordables, mais ne sont pas de bonne qualité, estime-t-on. Cependant, la pauvreté demeure la principale cause qui pousse les gens à se rabattre sur la fripe. « Nous n’avons pas d’autres choix que la fripe », souligne un employé, qui déplore au passage l’envolée des prix des produits alimentaires de première nécessité. « On n’arrive plus à joindre les deux bouts face à cette situation », renchérit un autre avec exaspération, en demandant à quoi aura bien servi l’embellie financière dont on a tant parlé.

El watan > 11/04/08 > Tewfiq G.
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