Grève annoncée de pharmaciens à Annaba

Un groupe de pharmaciens de la wilaya de Annaba a décidé d'un mouvement d'une journée de grève, fixée pour le 12 novembre prochain, en signe de contestation contre la résiliation par la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS), des conventions signées avec trois de leurs collègues.

Les pharmaciens demandent la levée de cette décision prise, estiment-ils, de « façon unilatérale ».

Dans un communiqué rendu public hier, le collectif des pharmaciens dénonce l'annulation de cet accord, soulignant que la résiliation de leur convention a été faite « de manière arbitraire et non justifiée ». Cette décision, insistent les signataires de ce communiqué, a pénalisé les malades et poussé au chômage des employés de ces officines.

Considérant leurs revendications légitimes, les initiateurs de ce mouvement de grève ont sollicité le wali de Annaba et demandé une audience pour exposer leur problème.

Dans la lettre adressée lundi, au chef de l'exécutif de cette wilaya, le collectif des pharmaciens fait part de sa disponibilité au dialogue, indiquant dans ce contexte la suspension d'une journée de protestation prévue pour le 24 août dernier après des séances de travail tenues avec la direction de la CNAS Annaba.

Cependant, explique les pharmaciens dans cette lettre, que « les engagements du directeur de la CNAS Annaba concernant la levée de la décision unilatérale relative à la résiliation de la convention de trois de nos confrères n'ont pas été tenues et ce, malgré l'intervention du Conseil de déontologie médicale des pharmaciens ». « L'attitude de la CNAS », ajoutent les signataires de la lettre, « en imposant des sanctions illégales risque d'accentuer les conflits et à aboutir à une rupture avec ses partenaires les pharmaciens».

Le collectif assure que « les engagements pris au nom de la CNAS par le directeur, M.Djaghri, n'ont pas été tenus ». Un engagement qui a été notifié par écrit entre la CNAS et la section ordinale des pharmaciens, selon les même interlocuteurs et co-signé. Contacté pour avoir des explications sur ce mouvement de grève, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) a tenu à préciser que ce mouvement de protestation a été décidé par un groupe de pharmaciens qui ne sont pas adhérents au SNAPO. Le Conseil national du SNAPO devait se réunir hier, pour donner sa position vis-à-vis de cette action. Le président du SNAPO a été catégorique en déclarant, que « le SNAPO se démarque de ce groupe et de ce mouvement de grève qu'il a décidé ».