Arcelor-Mittal Annaba: L’austérité, en attendant la reprise

Réitérant les propos qu’il a tenus à ce sujet dans ces mêmes colonnes, M. Kouadria écarte de manière catégorique tout risque de compression des effectifs du complexe, du moins en l’état actuel des choses.
“Du fait de la spécialisation de l’outil de production dans la fabrication exclusive des produits longs, de billettes et de rond à béton notamment, nous sommes indemnes des retombées de la crise qui secoue le marché international de l’automobile qui ne touche que les produits plats”. “Le complexe d'El-Hadjar est spécialisé dans la fabrication de produits longs, dont près de 80% sont destinés au marché national, alors que la baisse de production inhérente à la crise mondiale du marché automobile touche les produits plats”, a indiqué le syndicaliste. Nullement inquiet, il affirmera que le carnet de commandes des unités du complexe est au contraire chargé jusqu’à la fin du mois de mars 2009.
“Notre plan de charge compte des marchés passés avec la Snvi et la CAB de Aïn M’lila, une entreprise qui fabrique des bungalows destinés aux sinistrés de la wilaya de Ghardaïa. Ce qui n'est pas peu et devrait nous assurer un niveau de production appréciable pour un bout de temps encore”. Évoquant l'avenir du complexe, notre interlocuteur dira qu'afin de pallier la baisse mondiale des prix de l'acier, la direction du complexe a décidé d'adopter une stratégie de rationalisation des dépenses, en attendant que l'orage passe.
M. Kouadria annonce dès la semaine prochaine, l'arrêt pour cause d'entretien périodique, du haut fourneau n°2 pour une durée d'un mois et le démarrage simultané du haut fourneau n°1 en remplacement. Il indiquera expressément que rien a changé en ce qui concerne la production de 1 500 t d'acier par jour, objectif initial. “Par mesure de précaution, le complexe a importé 35 000 tonnes de produits semi-finis, des billettes. Ces produits permettront le maintien de la production au niveau des laminoirs”, a encore affirmé le secrétaire général du syndicat d'entreprise, qui fait état de la mise en application d’une stratégie de rationalisation des dépenses, décidée par la direction du complexe en accord avec le partenaire social, en attendant que l'orage passe.
Une stratégie qui induit une réduction des charges d’exploitation et des frais de fonctionnement. Mesure d’austérité imposée par la conjoncture du marché mondial de l’acier et qui s’est traduite par la réduction de 20% du volume des travaux confiés contractuellement à des entreprises sous-traitantes, explique M. Kouadria. Les domaines d’activité sur lesquels la direction d’Arcelor-Mittal a mis un bémol sont les transports et les travaux d’entretien courant qui peuvent être pris en charge par les services sédentaires du complexe.

Arcelor-Mittal Annaba: L’austérité, en attendant la reprise

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