Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. Pouvoir d'achat en très forte chute
Zone Membre
Publicités

Annaba. Pouvoir d'achat en très forte chute

Publié le 23/11/2008

L’opération mouton de l’Aïd au profit des familles démunies a été entamée cette fin de week-end à Annaba avec une rencontre avec les bienfaiteurs organisée par la wilaya.
En mobilisant ses imams pour la prière du vendredi pour un prêche axé sur les dons à collecter au profit des sans-ressources, la direction des affaires religieuses de la wilaya s’est faite l’écho de cette initiative. L’objectif fixé à cette rencontre de bienfaisance et à l’action des imams est de collecter 2 500 moutons. Ce nombre correspond à celui des familles démunies inscrites sur les registres de la Direction de l’action sociale. Officieusement, il est à multiplier par dix au vu de la situation socio-économique très aléatoire que traverse depuis des mois la wilaya de Annaba. La fermeture de plusieurs dizaines de petites entreprises pour cause de difficultés financières rendant impossible tout approvisionnement en matières premières est à l’origine de la mise au chômage technique de nombreux travailleurs. Il en a résulté une très forte baisse du pouvoir d’achat. La même situation est vécue par les quelques rares entreprises publiques économiques encore en activité sur le territoire de la wilaya. Faute de moyens financiers, nombreuses sont celles qui, depuis plusieurs mois, n’ont pu procéder aux paiements à termes échus des salaires ou accordent des avances à leurs effectifs. C’est dire que l’opération «mouton de l’Aïd El-Adha au profit des démunis» lancée conjointement par les associations, les mosquées et les services de la wilaya ressemble à une goutte d’eau dans un océan de misère. En effet, plus personne ne s’offusque de voir des mères et pères de famille fréquenter quotidiennement les décharges publiques, notamment celles à proximité du marché de gros et celui de détail à El-Hattab au centre-ville et souk Ellil, les abattoirs de la cité Sybouse... En ces lieux, les disputes sont nombreuses entre les postulants pour le moindre quignon de pain même rance, le moindre légume, fruit ou viande avariés. Et si les magasins d’habillement et chaussures sont de plus en plus désertés par les clients, il n’en est pas de même pour la friperie. El- Hattab et la cité Plaine-Ouest, places fortes de ce type de commerce, sont chaque jour prises d’assaut. Les chefs de famille se rabattent sur les vieux vêtements et chaussures car n’arrivant plus à subvenir aux besoins élémentaires des leurs. Cette situation fait l’affaire des spéculateurs. A l’image de ceux activant dans la filière avicole. Le prix du poulet et de l’œuf a, ces dernières semaines, dépassé l’entendement : 300 DA/kg le poulet et 15 DA l’œuf. «Il faut poser la question sur le pourquoi de cette hausse aux éleveurs qui nous approvisionnent. Au gros, le poulet est cédé à 290 DA et l’œuf à 14 DA. On nous a dit que l’augmentation de l’aliment du bétail et des produits sanitaires destinés à la filière avicole en seraient la cause», a indiqué un des gérants spécialisés dans la vente de ce type de produits. Par ailleurs, les menaces de compression d'effectif qui pèsent sur certaines petites et moyennes entreprises de services ou du secteur de la sidérurgie métallurgie ont rendu plus prudents les ménages dans leurs dépenses. Il en est ainsi de ceux ayant pour ressource leur poste de travail dans une des unités spécialisées dans les activités de sous-traitance avec la société Arcelor Mittal Steel et Fertial. La majorité a mis la clef sous le paillasson après avoir procédé au licenciement de ses effectifs. «Je me suis endetté pour payer le logement que j’ai réussi à obtenir auprès de l’AADL. Mensuellement, je dois verser quelque 8 000 DA au titre du remboursement du prix global de ce logement et des charges. Marié et père de deux enfants, j’arrivais difficilement à joindre les deux bouts en travaillant dans la sous-traitance au complexe sidérurgique d’El Hadjar. Compte tenu de la rupture du contrat qui l’a lié avec Arcelor Mittal, j’ai été remercié. Je ne sais pas comment je vais faire pour nourrir mes enfants», a affirmé Nourredine M., un technicien dans l’entretien et la maintenance du matériel électrique et informatique. D’autres spéculateurs se préparent à entrer en scène. Il s’agit des maquignons qui ont déjà annoncé la couleur en plaçant haut la barre des prix des ovins.

Liberté >  23/11/08 > A. Djabali

« Actualité précédente
Annaba. Rush sur l'enseignement à distance
Actualité suivante »
Station maritime principale de Annaba: Un sous-officier arrêté

Les Commentaires

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires