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Annaba. Des villas clandestines

Publié le 27/11/2008
1Certains quartiers dits résidentiels de Annaba ont tout simplement perdu de leur superbe pour se recycler en structures commerciales.
Bon nombre de villas ont été autorisées à procéder à l’aménagement de leur rez-de-chaussée en locaux commerciaux.
Depuis la fin des années 1990, le tissu urbain, plus particulièrement celui situé à l’ouest de la ville d’Annaba, connaît des transformations profondes et brutales laissant la législation sur le carreau.
À Annaba, c'est toute l'identité de l’espace urbain qui est en train de disparaître au profit d'une occupation déstructurée et irréversible. Beaucoup de lotissements implantés au cœur de certains quartiers résidentiels, des habitations de haut standing, ont été construits dans l’opacité la plus totale sans le moindre acte officiel répondant aux critères propres à l’accès à la propriété.
Aujourd’hui, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ce qui est qualifié de catastrophe urbanistique à Annaba.
Devant la situation qui prévaut dans la zone dite littorale, depuis la plage Rizzi Amor jusqu’à Aïn Achir, l’administration et les élus locaux se doivent de proposer des solutions qui s'appuient sur les  outils législatifs relatifs à l'aménagement du territoire pour formuler d'autres choix.  Le wali de Annaba a tenté de mettre de l’ordre ces derniers temps en optant pour la démolition de plusieurs constructions illicites. Mais cette opération, qui s’apparente à une campagne, ne semble pas avoir touché l’essentiel, et ce qu’en attend la population. Beaucoup d’habitants de la ville estiment, à tort ou à raison, “qu’il y a eu une politique de deux poids deux mesures lors de cette action, qui n’a touché finalement que les pauvres”. Certains pontes, pourtant coupables de dépassements flagrants, n'auraient pas été inquiétés par les services communaux chargés de l’exécution des instructions du wali, regrette-t-on.
Qu’on en juge ! L’EPLF de Annaba a réalisé, dans le quartier les Orangeraies, un ensemble d’habitations de 280 appartements en duplex et en individuel.
Pourtant, ces logements n’ont pas été construits sur la base d’un acte de propriété, l’entreprise concernée n’a pas été destinataire d’une copie de la délibération adoptée dans ce cas de figure par l’APC de Annaba et, enfin, l’agence foncière n’a pas intervenu pour donner l’aval du cadastre.
À Annaba, on s’interroge comment un lot limité à 1 000 mètres carrés, initialement, se “prolonge” pour s’étaler sur 3 000 mètres carrés. Ceci concerne, expressément, le site touristique de Rizzi-Amor où l’on dénombre des débordements criards de prétendus propriétaires de lots à bâtir ou de parcelles de terrains qui ont fini par “grignoter” l’espace ne relevant pas de leur droit. 
Les exemples les plus édifiants sont signalés sur le site Bel azur, celui d’un promoteur dont le projet vient heureusement d’être bloqué et surtout du restaurant l'Albatros, objet de deux décisions de justice de démolition, lesquelles n’ont pas été appliquées jusqu'à ce jour malgré les plaintes réitérées de ses voisins. Ces derniers, décidé à alerter les plus hautes autorités du pays, affirment que le patron de ce lieu semble bénéficier d'un traitement de faveur de la part de certains responsables. “Son attitude vis-à-vis de nous sur cette affaire en dit long sur ses appuis auprès des décideurs, dont certains ne sont autres que ses propres clients”, se plaignent ses voisins.
Sur le site la Caroube, les 142 villas et 87 appartements érigés relèvent de la construction illicite car entachés d’une extension abusive au détriment de la loi. Certains quartiers dits résidentiels de Annaba ont tout simplement perdu de leur superbe pour se recycler en structures commerciales.
Bon nombre de villas ont été autorisées à procéder à l’aménagement de leur rez-de-chaussée en locaux commerciaux. Et il n’est pas étrange de s’arrêter net devant une station de lavage-graissage dans une ruelle de ces quartiers huppés qui ne le sont que de nom, tant les comportements ne diffèrent pas de ceux des cités dortoirs.
Toutes les actions dites de lutte contre les constructions illicites seront vaines tant que la loi n’est pas appliquée à tous.

 Liberté > 27/11/08 > B. Badis

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