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Les droits de l'homme en débat à Annaba

Publié le 27/11/2008

Le régionalisme, le tribalisme et le clanisme dénoncés

Ce mardi 25 novembre, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a organisé, en son siège à Annaba, une conférence- débat sur le thème «Participation du citoyen aux réformes démocratiques».

«Qu’est-ce qu’un citoyen, une société civile, l’opinion publique ? Le vote est-il le seul droit à l’exercice de la citoyenneté ? Par quelles autres voies le citoyen participe à la vie publique ? Les réformes démocratiques ont-elles une chance de succès sans la participation des citoyens ? Quelles sont les conséquences de l’état d’urgence sur l’exercice de la citoyenneté ?» ont été les principales questions abordées. A cette rencontre, ont pris part des juristes, femmes et hommes de loi, intellectuels, universitaires, médecins, représentants de la société civile, dont l’Association des parents de harragas, et des victimes de la décennie noire, des étudiants ainsi que de simples citoyens. La démocratie et la citoyenneté étaient au centre du programme des communications et des interventions. En l’absence du sociologue Nacer Djabi, professeur à l’université d’Alger, chercheur au Cread et auteur de nombreux ouvrages sur les mouvements sociaux, le terrorisme qui a eu un empêchement de dernière minute, c’est le Dr Kamel Daoud, représentant de la LADDH à Annaba, qui a animé la conférence. L’on a ainsi parlé de la démocratie et de la citoyenneté sous la forme participative économique et sociale, du citoyen et de la carte de vote, des droits civiques et des droits de l’homme. Les participants ont également soulevé la question des amendements de la Constitution en 1989, 1996 et ceux votés dernièrement par l’Assemblée populaire nationale. D’autres questions ont fait l’objet d’un intéressement particulier. Il s’agit du régionalisme, du tribalisme et du clanisme qui caractérisent ces dernières années la gestion du pouvoir, d’élus dans les deux chambres qui ne représentent qu’eux-mêmes, de droits civiques, de la sécurité, du dialogue social, de la mission des associations civiles, l’éducation… Pour d’autres intervenants, dont Me Abderrahmane Boutamine, avocat du barreau d’Annaba, M. Hami, juriste, Abdeslem Frihi, sociologue, la multiplicité des problèmes à résoudre déploie d’une façon consternante l’éventail des égoïsmes catégoriels dans une république où des élus de la minorité décident pour la majorité. Succinctement, il est souligné que les structures mentales forgées par l’opportunisme au sein des vieilles organisations persistent à détourner les règles démocratiques pour mieux servir les gens du pouvoir. La majorité des intervenants a estimé que c’est au pouvoir de s’adapter au peuple et non l’inverse. En clair, ils ont estimé que le blocage auquel est confrontée l’Algérie en matière de respect de la démocratie et de ses règles démocratiques relève moins de l’idéologie réduite à l’état de réflexe, que de l’inhibition. Ainsi est mise en cause la qualité des hommes au pouvoir dans l’incapacité d’analyser la situation que vit le pays et loin de la réalité du terrain et des préoccupations des populations. D’autres ont souligné que les quelques afféteries branchées et séductrices lancées par les gens du pouvoir à l’adresse de leurs serviteurs directs des deux chambres nationales annoncent que pour la prochaine élection présidentielle, la messe est dite.

Le soir d'Algérie > 27/11/08 > A. Djabali

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