Annaba. Transport scolaire: Quand l’enfance subit l’inconscience des adulte

Le tronçon de la RN44 reliant Kherraza à Oued Nil, à une dizaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Annaba, était dimanche en effervescence.
Et pour cause, les collégiens de cette dernière localité, distante de cinq kilomètres environ de Kherraza, ont bloqué cette route à grande circulation pour protester contre le manque de transport scolaire, notamment en cette période de compositions trimestrielles. Obligés de poursuivre leur scolarité au CEM de cette dernière commune, les élèves dont l’âge de certains d’entre eux ne dépassent pas les 10 ans, font face à ce genre de problèmes récurrent depuis des années. Certains l’ont payé de leur vie (on avance le chiffre d’une dizaine d’entre eux fauchés ces dernières années). Pourtant la solution pour mettre un terme à cette véritable tragédie – et le mot n’est pas fort – existe depuis des années, mais l’’insouciance de ceux chargés de la mettre en exécution fait que la fin de leur calvaire n’est pas pour demain. La solution consiste en l’édification d’un collège d’enseignement moyen au niveau de Oued Nil. Mais la volonté de le réaliser bute sur des considérations pour le moins incompréhensibles pour les concernés et leurs parents. Une fois c’est le site choisi qui présenterait des problèmes de stabilité de terrain, une autre fois, ce sont des difficultés en relation avec une évacuation d’indus occupants du site. Ballottés entre la Direction du logement et des équipements publics (Dlep) et la Direction de l’éducation, les parents commencent à désespérer des promesses faites par les responsables concernés quant à une solution pour leurs enfants qui ne demandent qu’une chose : pouvoir poursuivre leur scolarité le plus normalement du monde. Entre-temps, c’est l’innocence qui fait les frais de ce retard en vérité inexplicable.

Le soir d'Algérie > 03/12/08 > Ali Bouacha