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Annaba. Investissements: Les projets du saoudien Sidar bloqués

Publié le 13/12/2008

Plusieurs projets d’investissements directs initiés par des opérateurs économiques nationaux et étrangers sont, depuis des mois, dans l’attente d’une décision d’agrément qui tarde à être établie par la wilaya de Annaba.
Dans le lot, trois importants projets soumis par la société saoudienne Sidar au Comité d’aide locale à la Promotion des investissements (Calpi) d’un montant global de plus de 50 millions de dollars. Créateurs de plusieurs milliers de postes de travail, ces projets portent sur la réalisation dans le chef-lieu de la commune, d’un centre d’affaires et à Sidi Salem, dans la banlieue de Annaba, d’un complexe hôtelier et d’un village touristique. Ils sont en souffrance depuis l’année 2006 et, au vu des problèmes tels que les «réserves techniques non levées», il pourrait le rester plusieurs autres années. Pourtant, ce dossier Sidar avait fait l’objet d’un déplacement à Annaba, au courant de la même année, de M. Abdelhamid Temmar ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Il avait pour objectif de faciliter l’attribution des terrains d’assiette au profit du saoudien. En mai 2007, les trois projets avaient été officiellement inaugurés à l’occasion de la visite de travail effectuée dans la wilaya de Annaba, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Lors de cette inauguration, le chef de l’Etat avait insisté auprès du promoteur saoudien afin qu’il sollicite des gestionnaires étrangers pour ces infrastructures socioéconomiques. Depuis, de réunion en réunion, le Calpi semble être dans l’incapacité de trouver une solution. Des interventions en «haut lieu», seraient derrière ce blocage. Lassé par ce qui paraît être une bureaucratie destinée à bloquer ses projets, le grand patron de Sidar s’en était remis au bon vouloir des membres du Calpi pour lui permettre de lancer les travaux. Par trois fois, il s’était personnellement déplacé pour plaider sa cause devant cette institution. Selon des indiscrétions proches des services de la wilaya, il aurait invité les autorités locales à porter eux-mêmes les corrections nécessaires à la levée des réserves techniques en question. Interpellé récemment par les élus locaux de l’Assemblée populaire de wilaya sur cette affaire, M. Mohamed Ghazi, wali de Annaba a tenu à préciser : «Des réserves techniques non levées à ce jour par le promoteur saoudien sont à l’origine du blocage des projets. Cet investisseur a présenté des études non conformes au cahier des charges qu’il a pourtant approuvé». En fait de réserves techniques, il s’agirait beaucoup plus d’interférences en haut lieu dans la gestion du dossier. Non seulement cellesci renvoient aux calendes grecques lesdits projets, et la création des milliers de postes de travail dont la wilaya a véritablement besoin, mais aussi de nombreux autres investissements directs étrangers. Elles seraient également à l’origine du gel du projet de réalisation du technopole. Il avait été initié la même année par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information. Tout aussi important, le technopole était porteur de 3000 postes de travail directs et indirects. Il devait être réalisé à Chaïba au niveau de l’immeuble de l’entreprise Ensid du groupe Sider aujourd’hui dissoute. «Comme beaucoup d’autres biens immobiliers patrimoine de notre groupe, nous nous sommes effectivement dessaisis au profit de la wilaya de Annaba de l’immeuble anciennement siège de notre entreprise Ensid dissoute. Nous ne sommes donc plus concernés par sa gestion », avait déclaré M. Amar Belkacemi, président-directeur général du groupe Sider à des journalistes qui l’interviewaient lors d’un récent point de presse. Tout autant que la place du 19-Juin et le lieu-dit Boukhmira à Sidi Salem devenus propriétés de la société saoudienne Sidar depuis 2006, l’immeuble Ensid s’est transformé en ruines. Actuellement, c’est un immense dépotoir et la nuit tombée, un point de chute des repris de justice et des délinquants. Quant à Boukhmira, le bidonville qui y est implanté, il a grandi pour devenir une véritable source de problèmes de sécurité des biens et des personnes. Le 3e dossier d’investissement est le fait de l’Entreprise publique économique Urban Annaba. Au début des années 2000, cette dernière avait lancé une étude de faisabilité d’un complexe touristique sur le site du Cap de garde dont elle est propriétaire. Un bureau d’étude étranger avait même animé une journée d’information à l’hôtel Seybouse. Un accord de partenariat avec deux sociétés étrangères avait était annoncé pour la réalisation de ce projet. Il devait créer 3000 postes de travail en amont et en aval des activités du futur complexe. Pour cette étude de faisabilité qui avait évalué le projet à plus de 3 milliards de dinars, Urban avait déboursé plusieurs centaines de milliers de dinars. Là, également, les interférences en haut lieu sont intervenues. Elles ont non seulement imposé l’archivage de l’étude, mais aussi créé beaucoup de problèmes au P-dg Urban. Pour avoir tenté de rentabiliser son portefeuille foncier, ce P-dg a eu bien du mal à se dépêtrer des problèmes de toutes espèces qui lui ont été créés et qui lui ont valu des poursuites judiciaires.

Le soir d'Algérie > 13/12/08 > A. Djabali

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