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Plus de cinquante détenus libérés par erreur à Annaba

Publié le 22/12/2008

 

 

Le décret portant mesure collective de grâce au profit des personnes détenues, condamnées définitivement, promulgué par le président de la République à l’occasion de l’Aïd El-Adha a été mal interprété à Annaba. Ce qui a permis à bon nombre de détenus, non concernés par cette mesure, d’être libérés, levée d’écrou en main. Se rendant compte de son «erreur» quant à l’interprétation du décret présidentiel, l’administration pénitentiaire de Laalaligh et de Bouzaaroura, pour sauver la face, aurait sollicité certains détenus pour regagner les maisons d’arrêts où ils étaient placés. «Les agents pénitentiaires se sont rendus aux domiciles de deux détenus dans le quartier de la Colonne à Annaba aux environs de 21 heures dans la soirée de vendredi, pour les replacer en détention», affirment des témoins oculaires.
Il convient de souligner que certains détenus menus d’une levée d’écrou, document justificatif de leur libération, auraient refusé catégoriquement de réintégrer le pénitencier, tandis que d’autres se seraient exécutés. Quant à la légalité de la démarche entreprise par l’administration pénitentiaire à l’égard de ce qu’elle qualifie d’erreur, et par conséquent une réincarcération après un élargissement en bonne et due forme, des hommes de droit soutiennent l’illégalité de la démarche du fait que le Code de procédures n’y fait même pas mention. Pour de plus amples informations sur ce cas, sans précédent dans les annales de la justice, nous avons tenté vainement de nous rapprocher du procureur général près la cour de Annaba, seul habilité à éclairer la situation. Il était resté injoignable, ou du moins c’est ce qu’a déclaré le chargé de la communication de cette institution juridique qui nous invita à formuler une demande d’audience pour être reçus le jour réservé aux justiciables. Pendant que le black-out prime sur cette présumée affaire, une trentaine de prisonniers levée d’écrou en main, circulent librement, bien qu’ils ne soient pas concernés par la mesure de grâce. Parmi ces «heureux libérés», se trouvent des condamnés pour détention et trafic de stupéfiants, ou ceux ayant porté atteinte aux institutions de l’Etat, de par le détournement et la dilapidation des deniers publics, exclus du bénéfice des mesures de grâce comme stipulé dans le Code de procédure pénale algérien.

L'expression > 22/12/08 > Wahida BAHRI

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