Annaba. Les prisonniers graciés par erreur ont été réincarcérés

Ils ont été réincarcérés après quelques jours de liberté

Selon des sources sûres, une vingtaine de prisonniers ont bénéficié de la dernière grâce présidentielle alors qu’ils ne remplissaient pas les conditions requises. Ces pensionnaires des deux maisons de rééducation de Bouzeroura et de l’Allelick ont été surpris par leur libération décidée à la veille de l’Aïd El Adha par l’administration pénitentiaire locale qui a vraisemblablement fait une erreur d’interprétation du contenu de la décision. Se rendant compte de cette grave erreur, c’est l’administration pénitentiaire de Annaba qui, durant plusieurs jours, a fait du porte-à-porte chez « les indus bénéficiaires » à l’effet de leur faire réintégrer les cellules de la prison et purger ce qui leur reste de leur peine.

Elargis durant plusieurs jours, il en a fallu pour les convaincre. Ainsi, cette erreur d’interprétation du texte de la grâce est unique dans les annales de la justice algérienne. La responsabilité de cet acte est entièrement endossée par le juge d’application des peines qui est seul habilité à signer la levée d’écrou. Un cas qui ne figure nullement sur aucun chapitre de la jurisprudence algérienne. D’autant plus que ces prisonniers ont bénéficié de la levée d’écrou et étaient sur les registres du tribunal de Annaba. Rappelons qu’une affaire similaire, à quelques détails près, a concerné le 28 octobre 2008 en France un présumé violeur récidiviste qui a été mis en liberté suite à une simple erreur d’écriture du greffier. Le juge d’instruction avait très vite réagi en le plaçant sous contrôle judiciaire très strict.

M. F. G. [EL WATAN - 23-12-2008]