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Affaire GSW. Mise à la retraite du DG d’Arcelor Mittal Annaba

Publié le 08/04/2009

Appelée à être jugée hier par le tribunal correctionnel, d’El-Hadjar, l’affaire «Grand Smithy Works (GSW)», société indienne de statut algérien, dans laquelle est impliqué le directeur général et l’un de ses proches collaborateurs de la même nationalité ainsi que deux agents de sécurité algériens, tous sous mandat de dépôt depuis plus d’un mois, a éclaboussé M. Bernard Bousquet, le directeur général de Arcelor Mittal Annaba.
C’est du moins l’interprétation faite par les observateurs au lendemain de la décision de mise à la retraite qui vient de lui être signifiée par Lakshmi Mitall, le grand patron du groupe mondial de l’acier basé à Londres (G-B). Cette décision prendra effet à compter du mois de mai 2009. Elle est suivie de celle portant désignation de son successeur, un cadre français proche de la direction générale du même groupe. Plusieurs reproches, dont le plus important serait le manque de rigueur dans le suivi des activités des gestionnaires de la GSW, à l’origine du scandale des déchets ferreux récupérés du crassier, propriété de Arcelor Mittal et de la vive réaction du gouvernement algérien, via le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Ce dernier a émis le vœu de revoir la teneur du contrat de partenariat. Signé en 2001, ce contrat stipule que 70% des actifs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar sont la propriété du partenaire indien et 30% pour le groupe d’entreprises publiques économiques «Sider». Il est également précisé que Arcelor Mittal, à l’époque Mittal Steel, bénéficiera de nombreux avantages. Les plus importants sont l’exonération des impôts et taxes douanières, la réduction des prix sur les moyens énergétiques et l’eau ainsi que l’interdiction de mise en exploitation de toute nouvelle unité de production sidérurgique à même de concurrencer sur le marché algérien le producteur indien de la sidérurgie. Il aurait été reproché à Bernard Bousquet les multiples et différents incidents que l’on a assimilés à des actes de sabotage et à l’origine de l’arrêt, durant plusieurs mois, des installations de production. De même que son approche en dilettante des dernières négociations avec le syndicat des travailleurs sur une plateforme de revendications comportant onze points dont l’augmentation des salaires et des primes. Même si les enquêteurs chargés du dossier ont limité leurs investigations aux faux et usage de faux, l’émission de fausses factures et abus de biens sociaux, faits reprochés aux quatre mis en cause, l’affaire est appelée à connaître d’autres rebondissements. Seront inquiétés par la justice des cadres algériens de Arcelor Mittal, un récupérateur de déchets ferreux évincé par les Indiens de la GSW. La décision du big boss de faire remplacer l’actuel DG de Arcelor Mittal Annaba par un autre cadre du groupe, remet sérieusement en question les chances d’un aboutissement des négociations avec les représentants des travailleurs prévues dès le 1er juillet 2009. Autres griefs retenus à l’encontre de Bernard Bousquet, la stagnation du niveau de production des produits longs très demandés sur le marché algérien et le retard mis dans celle des produits plats. ` Du côté des syndicalistes, l’on s’est étonné que pareille décision ait été prise au moment même où des efforts des 7000 travailleurs du complexe et ceux en poste au niveau des mines de fer de l’Ouenza et Boukhadra, dans la wilaya de Tébessa, aient été fournis pour atteindre le niveau de production planifiée. «C’est certainement une démarche tendant à reporter à une date indéterminée les négociations sur la plateforme que nous avons émise à la demande des travailleurs. En tout état de cause, nous ne reculerons pas pour la satisfaction de nos revendications et particulièrement l’augmentation des salaires et des primes. Comparativement à leurs collègues des autres unités du groupe à travers le monde, nos travailleurs restent les plus mal payés. La date de reprise des négociations a été fixée au 1er juillet 2009 et il en sera ainsi», a indiqué Menadi Aïssa, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise Arcelor Mittal.

Liberté > 08/04/09 > A. Djabali

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