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Annaba. Les producteurs de tomates vident leur sac

Publié le 18/04/2009
La nouvelle politique agricole et l'effacement de la dette des agriculteurs vont-ils permettre aux conserveurs de tomates de relever le défi ? Pas sûr, répondent-ils, du fait de la crise qui secoue fortement, ce secteur tend vers un déclin dangereux.

En effet, sur les 16 usines de transformation de la tomate, 12 sont à l'arrêt depuis fort longtemps. Les causes ? Elles sont multiples et variées. la première est d'ordre naturel, qui, cette année, est venue des fortes pluies qui ont poussé à des opérations de lâchées de barrages, ce qui a tué les plans de tomate du fait des inondations, d'où la perte de production en terres basses. Les 72 heures de pluies diluviennes qui se sont abattues sur les régions Est du pays ont été néfastes pour cette forme d'agriculture industrielle destinée à la transformation. Cet aléa est venu aggraver la situation des conserveurs rongés par d'importants frais financiers dont, entre autres, les pertes de change qu'ils n'arrêtent pas de réclamer depuis de longues années. «Aujourd'hui, on sent de nouveau que notre situation est loin de connaître une nouvelle montée de production, car seulement 4 usines sont en activité. Pour une demande assez importante du produit», nous a fait part de cette remarque un conserveur dont l'usine est à l'arrêt. Ce dernier met aussi, en évidence, la subvention de l'Etat qui est loin de compenser l'écart en matière de surcoût du produit fini. Le 1,5 dinar alloué par l'Etat aux conserveurs ne sont récupérables qu'après paiement du produit au fellah. «Pour prétendre à cette compensation, il faudrait être en mesure de constituer un important dossier, qui comporte comme pièce maîtresse un contrat avec un fellah, propriétaire. Cette disposition a été prise sans tenir compte de la situation du foncier agricole.

 Les fellahs avec qui nous traitons sont tous locataires. Donc, pas de titre de propriété, pas de contrat. Par conséquent, pas de compensation», a tenu à souligner notre interlocuteur. Cette situation a, selon certains observateurs, poussé nos voisins tunisiens à opter pour une augmentation de plus de 30 % de leur production pour inonder le marché algérien. Le produit tunisien, faut-il le rappeler, est présent en force sur nos étals, en l'asbence d'une production nationale satisfaisante quantitativement et qualitativement. En plus, les voisins tunisiens ne sont pas soumis aux différentes impositions et aux mêmes conditions que les producteurs algériens.

Un dossier a cependant été constitué et transmis au ministre de l'Agriculture, mais qui reste pour l'instant lettre morte. Dans ce dossier, nous a-t-on dit, un diagnostic complet de la situation a été établi avec quelques variantes qui pourraient sortir le secteur de cette crise et relancer l'activité avec tous ses dérivés et ses multiples annexes liées à des transformations de la tomate et autres produits agricoles. Les conservateurs demeurent attentifs à toute mesure qui pourrait être salvatrice pour leurs usines à l'arrêt depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. peut-être qu'avec ce troisième mandat, le président de la République procèdera à des changements bénéfiques pour le pays.
Le quotidien d'Oran > 18/04/09 > Hocine Kedadria
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