Annaba. Blanche Algérie: Un dispositif qui a montré ses limites

Le dispositif Blanche Algérie ne pourra donner des résultats probants que s’il est intégré dans une stratégie globale destinée à stopper les atteintes contre l’environnement, face au manque de civisme et à l’incapacité des pouvoirs publics à imposer des règles de conduite pour préserver l’hygiène du milieu. Les terres en jachère et les abords des forêts et des plages sont devenus des réceptacles pour les déchets, avec les méfaits de l’homme, de plus en plus insensible aux actions conjoncturelles de sensibilisation et d’information sur la protection de l’environnement. L’institution en charge de l’environnement ne peut-elle pas imposer des pénalités à tout pollueur et ne pas s’intéresser uniquement aux entreprises industrielles ? S’interrogent des associations de protection de l’environnement. L’amélioration urbaine qui est considérée actuellement comme le cheval de bataille des pouvoirs publics, ne doit pas reposer uniquement sur la réfection des trottoirs, le bitumage des routes, l’aménagement des espaces verts et la démolition des constructions illicites, mais, conseillent les Verts, englober d’autres actions de nettoiement et d’entretien permanents au niveau de l’ensemble du territoire de la collectivité.

Si le manque de civisme persiste, comme le laisser-aller et le laisser-faire, il serait utile d’installer des poubelles le long des routes extra-urbaines pour protéger et sauvegarder l’environnement contre les multiples agressions. L’activité de récupération et de recyclage des déchets solides demeure localisée dans certains endroits, alors qu’elle devrait englober tout le territoire de la wilaya. Se limiter à l’exploitation de la décharge de Berka Zerga, de la commune d’El Bouni, et les emballages en carton des magasins ou autres pour des raisons de coût, n’est pas forcement l’unique moyen pour les entreprises de récupération et de recyclage des déchets de réaliser des profits substantiels. La récupération des bouteilles de boissons alcoolisées en verre et des eaux minérales en plastique, jetées le long des routes, représente une source de revenus qui n’exige pas de gros moyens matériels et humains. Le dispositif Blanche Algérie doit en être concerné en premier lieu.