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Cas suspect de grippe A/H1N1 À Annaba. La direction de la prévention dément

Publié le 11/05/2009

Pour faire face à la rumeur, les autorités sanitaires sont appelées à faciliter l’accès à l’information.   «Rien à signaler. Pour le moment, l’Algérie est épargnée par la grippe porcine.» Telle a été, hier soir, la réponse du Dr Nadir, chargée du programme de la prévention au ministère de la Santé, par rapport à l’information faisant état d’un cas suspect de grippe porcine signalé à Annaba. Jointe au numéro vert 3030, notre interlocutrice a assuré: «Nous sommes le seul organisme habilité à confirmer ou à infirmer l’existence de cas de contamination au virus A/H1N1. Pour le moment, rien n’a été signalé.» L’information donnée par des organes d’information étrangers et un journal local de Annaba a, ainsi, été infirmée par la direction de la prévention chargée du dossier de la grippe porcine. Selon les sources citées, un marin ukrainien aurait été placé en observation, hier à 10h30, «par les équipes médicales de la direction de la santé au niveau du port de Annaba». Suspecté de présenter des symptômes de la grippe A/H1N1, le marin aurait «subi toutes les analyses nécessaires». Les mêmes sources ont indiqué que «cet homme sera mis en quarantaine pendant 24h pour éviter tout risque de contagion». Vous l’aurez deviné, ce genre d’information pourrait susciter la panique chez les citoyens. Pour la seule journée d’hier, les appels au numéro vert 3030 ont fusé de plusieurs régions du pays. Selon le Dr Nadir, «les citoyens nous appellent pour avoir des explications médicales suffisantes sur la grippe A/H1N afin d’établir la différence entre celle-ci et la grippe saisonnière». Autre préoccupation des appelants. Il s’agit de la définition de la démarche à suivre en cas de symptômes douteux de la grippe crainte. A ce titre, notre interlocutrice a expliqué: «La voie la mieux indiquée est de se rendre dans le centre sanitaire ou chez le médecin le plus proche.» Pour faire face à la pandémie, les autorités algériennes ont élaboré un «plan national de prévention à une pandémie de grippe humaine d’origine porcine». Ce plan est doté d’un «système spécial de surveillance, de notification et d’intervention». Ce système a pour objectif «d’assurer une détection précoce des cas de grippe humaine A/H1N1 afin d’intervenir rapidement et interrompre la chaîne de transmission interhumaine». Dans le cas où un citoyen présenterait les symptômes de la grippe porcine, le plan prévoit de «déclarer le cas immédiatement à la direction de la santé et de la population». Ensuite, le cas sera transféré «vers le service de référence préalablement avisé, dans un transport sécurisé et en empruntant un circuit avec accès isolé dans l’enceinte de l’hôpital». Après son «isolement» à l’hôpital, le malade bénéficie «d’un prélèvement virologique avant tout traitement». S’ensuit un traitement thérapeutique spécifique qui consiste en l’administration de l’Oseltamivir ou Tamiflu. Selon le plan, ce traitement doit être administré au plus tard dans les 48h suivant l’apparition des premiers signes. La durée du traitement est limitée, dans le plan, à 5 jours. Pour rappel, l’Algérie avait acheté, en 2006, pas moins de 7 millions de doses de Tamiflu. Cela dit, il est souhaité que les autorités sanitaires de notre pays améliorent leur prestation en matière de communication.

L'expression > 11/05/09 > Mohamed Sadek LOUCIF

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