Annaba. Pour tentative d’homicide Une lycéenne écope de 3 ans de prison

Une lycéenne âgée de 19 ans, Z. I.,  a été condamnée, mardi, par la chambre criminelle près la cour de Annaba, à une peine de 3 ans de prison ferme pour avoir attiré, dans un guet-apens, R. R., un septuagénaire, connu pour ses penchants pour les jeunes filles, où ses deux complices le bastonnèrent de coups et l’attachèrent à un arbre, avant de prendre la fuite.  Ces derniers ont  écopé de 5 ans de prison ferme. Les faits remontent au 28 février 2008.
La lycéenne, sur instigation de ses amis téléphone au vieillard qui ne tardera pas à arriver devant le lycée Sidi-Brahim, à bord d’une Chevrolet flambant neuve. Ils prirent la route de Bouhadjar, puis non loin de mechta Etafah,  elle lui demande de bifurquer dans un chemin isolé. L’homme acquiesça, puis s’arrêta dans un lieu désert loin des regards, et quelle ne fut sa surprise de voir surgir T. F. et K. F., tous deux âgés de 24 ans, qui le firent sortir du véhicule sous la menace d’une arme blanche, avant de le bastonner, le lacérer de coups de couteau, le ligoter et l’attacher à un arbre. Ils prirent la fuite dans le véhicule de la victime, non sans lui avoir soutiré la somme de
50 000 DA qu’elle portait sur elle. Une fois libre, R. R., déposa une plainte auprès de la brigade de la gendarmerie d’Asfour.
Au cours du procès, le  procureur, qui a présenté les faits comme une tentative d’homicide avec préméditation, a requis la perpétuité pour les trois complices. De son côté, l’avocat de la défense, mettant  en exergue l’âge de la victime qu’il a dépeinte comme un vieillard débauché, a déclaré que sa cliente, issue d’une famille très pauvre, vivait sous la menace permanente des deux délinquants, qui l’avaient forcée à attirer la victime dans ce lieu isolé. Notons que les as de l’agression où des jeunes filles servent d’appât à des malfrats sont nombreux à Annaba. La Sûreté de wilaya arrête régulièrement au niveau de la SNTV surtout, des jeunes filles parfois des adolescentes, qui se proposent gentiment comme guides aux voyageurs qui viennent pour la première fois à Annaba. Ces derniers n’hésitent pas une seconde et suivent les jeunes filles sans trop se poser de questions, sans se douter qu’ils vont tomber droit dans un piège.
Une fois prises à partie par les complices, les victimes sont délestées de leurs biens et sont heureuses quand elles ne subissent pas de violences physiques, ce qui est rare. Rappelons d’ailleurs le cas d’une jeune fille condamnée, il y a deux ans, par la chambre criminelle à 5 ans de prison. Elle attirait les hommes dans la forêt de la Calle, où elle se promenait sur un chemin de traverse utilisé par les riverains comme raccourci puis les emmenait  dans un lieu isolé où ils sont agressés et volés. Sur des dizaines de personnes victimes de ce stratagème, un seul avait porté plainte et la police avait tendu un piège aux délinquants qui ont été arrêtés et présentés à la justice.

Liberté > 28/05/09 > Hafiza M.