Annaba: Le chef de sûreté de daïra d’El Hadjar devant le juge d’instruction

Condamnés en première instance – le 14 avril dernier – à la peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 DA, les quatre accusés dans cette affaire dont Agarawal Satyam, le PDG de GSW, Parakaash Jaia, son superviseur, et deux gardiens algériens ont été arrêtés à l’issue d’une enquête menée par des enquêteurs du DRS. En parallèle, les auditions se poursuivent toujours dans l’affaire de Fellah Hacène. Cité par ce dernier, selon des sources judiciaires, le chef de sûreté de daïra d’El Hadjar a été entendu par le magistrat instructeur près le tribunal de la même localité.

Le 9 juin, ce sera autour de Nagandra Bayariv, le directeur du contrôle et de la gestion d’ArcelorMittal, Houamri Abdelhamid un proche assistant de Aïssa Menadi, Zaïdi Kamel l’un des deux gardiens écroués dans l’affaire de GSW, Lakhdari Ahmed, ancien directeur de sécurité à ArcelorMittal et son fils Abdelwahab, un jeune entrepreneur spécialisé dans la récupération de la ferraille d’être appelés à s’expliquer devant le même magistrat pour démêler l’écheveau de la scandaleuse affaire de Fellah hacène, l’un des plus grands magnats de la ferraille en Algérie. Jusque-là, plus d’une vingtaine de personnes, ayant une relation directe ou indirecte avec Fellah Hacène, dont des hauts cadres d’ArcelorMittal, ont été entendus par la justice. Même Bernard Bousquet, le désormais ex-directeur général d’ArcelorMittal, a été invité à donner son avis sur l’intervention de Aïssa Menadi au profit de Fellah Hacène.

En effet, selon les mêmes sources, Bernard Bousquet avait confirmé avant son départ à la retraite : « Aïssa Menadi, le SG du syndicat d’ArcelorMittal El Hadjar et député élu sur une liste indépendante, m’avait demandé d’intervenir en la faveur de Fellah Hacène, pour éventuellement remplacer l’entreprise indienne de GSW spécialisée dans la récupération de la ferraille par l’entreprise – Fellah pour la Récupération – versée dans la même activité. « Si du côté de l’enquête judiciaire on avance doucement et sûrement, du côté du syndicat, le rythme est plus accéléré. D’autant qu’aujourd’hui, une délégation syndicale, conduite par Smaïl Kouadria, le porte-parole des 7200 travailleurs d’ArcelorMittal, sera reçue par le patron de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Au menu de la rencontre, la remise de la pétition émargée par plus de 5000 signatures de travailleurs qui ont voté, jeudi dernier, à l’unanimité, à main levée, pour le retrait de confiance aux 30 sections syndicales.

Ce document est consolidé par un PV de constatation d’un huissier de justice qui y avait assisté et une vidéo éternisant l’événement. Contacté par téléphone pour plus de détails sur ce dernier, et l’éligibilité de Aïssa Menadi quant aux prochaines élections syndicales, dont celle des délégués du personnel prévue pour le 24 juin et du comité de participation 4 jours après, Sidi Saïd est resté injoignable.