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Annaba. Oued El Aneb : Pas d’ouverture de la plage Aïn Rihane

Publié le 16/06/2009

Bien qu’elle soit un exceptionnel atout naturel, la plage Aïn Rihane ne sera pas, encore une fois, ouverte aux estivants cette saison. Pourtant, elle est la plate-forme sur laquelle on entend asseoir la stratégie de développement socio-économique de la commune de Oued El Aneb.

Malgré ses diverses et innombrables potentialités, son avantageuse position géographique et l’amélioration de la situation sécuritaire, cette dernière n’arrive toujours pas à sortir de la léthargie dans laquelle elle se trouve depuis des années. C’est ce qui a incité les responsables locaux à étudier toutes les hypothèses pour donner un nouveau souffle à cette localité distante de 30 km de Annaba, s’étendant sur plus de 189 km2. L’année dernière, il était question de l’ouverture de cette plage, l’une des plus belles d’Algérie, où se mêlent mer, forêt et montagne avec une façade maritime forte de 5 km.Une année déjà, et Aïn Rihane est toujours isolée ! Cependant, c’est un projet qui ne peut être concrétisé sans la réalisation d’un tronçon routier d’environ 8,5 km devant permettre l’accès à cette plage à partir du CW16, surtout que le volet sécuritaire a été efficacement pris en charge par les forces de sécurité tous corps confondus, rendant praticable la voie de 20 km de long séparant Oued El Aneb de son littoral. La réalisation d’un tronçon de 7 km, sur les 10 programmés, constitue un pas non négligeable pour les populations de Oued El Aneb. Les travaux relatifs aux 3 km restants seront lancés d’ici quelques jours, indique Layachi Boutaba, le maire de ladite commune. Dans cette commune à vocation agropastorale de près de 22 000 habitants, responsables et population sont plus que déterminés à effacer les séquelles de plusieurs années de terreur que leur ont fait subir les groupes terroristes. La seule empreinte du terrorisme subsistant encore, leur rappelant amèrement ces années, demeure l’usine de production de liège, laquelle avait été réduite en cendre en 1994.

Sa rénovation et sa réouverture sont les deux autres défis que comptent relever les élus de Oued El Aneb surtout que près de 50 % de la population sont au chômage et vivent dans une insoutenable précarité. Un brin d’espoir en des lendemains meilleurs est aussi donné aux pères de famille et aux jeunes chômeurs avec notamment la très attendue remise en exploitation de la carrière Kef Bouacida. Abandonnée donc depuis près d’une dizaine d’années pour des raisons sécuritaires, les équipements et installations totalement détruits par les terroristes, celle-ci, une fois rouverte, devra répondre aux besoins en agrégats du projet stratégique de la SNTF, en l’occurrence la double voie ferroviaire Annaba- Ramdane Djamel dans la wilaya de Skikda. Le titre de concession de 39 mois a déjà été accordé par l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) dans le cadre d’un partenariat algéro-espagnol. Toujours à propos de la valorisation de l’activité minière à Oued El Aneb, forte de ses 15 gisements, la remise en exploitation de deux autres sites de calcaire à Kef Bouacida est aujourd’hui effective. A l’arrêt depuis 1992, ces sites ont permis la création de quatre nouvelles unités, dont la capacité de production est à même de satisfaire les besoins de la wilaya à hauteur de plus de 50%. L’apport est certain si l’on tient compte de la forte demande relative au programme quinquennal de logements revenant à la wilaya de Annaba. Avant cette remise en exploitation, la production de cet agrégat arrivait à peine à couvrir 25 % de la demande.

Une zone d’activité sous exploitée

Pour combler le déficit, le recours aux wilayas limitrophes était inévitable. Jusque-là sous-exploitée, la zone d’activité (ZAC) de Oued El Aneb, qui s’étend sur plusieurs hectares, est un autre dossier appelé à être traité par l’Assemblée dans peu de temps. Attirer le maximum d’investisseurs est un challenge que projette de relever le P/APC, qui explique à ce propos : « La priorité actuelle est d’ouvrir la plage Aïn Rihane aux estivants de Oued El Aneb, qui est d’ailleurs l’une des plus belles plages de Annaba et même d’Algérie ; un site paradisiaque, malheureusement à l’état sauvage. Débloquer l’accès à cette plage qui s’étend sur 2 km nécessite la réalisation d’un tronçon routier de plus de 10 km. C’est un projet qui me tient à cœur, c’est surtout grâce à lui que notre commune pourra renaître de ses cendres » Et de préciser : « Sa proximité avec Chétaïbi, Séraïdi et surtout la Méditerranée plaide en faveur du double essor, du tourisme balnéaire et celui de la pêche ; nos ambitions vont plus loin, il est question d’en faire un village touristique de renommée nationale pour peu que nous puissions trouver une oreille attentive auprès des autorités concernées ; nous sommes loin de verser dans la démesure et, contrairement à ce qu’on affirme ça et là, nos ambitions ne sont pas chimériques. »

Selon lui, la deuxième priorité se décline en la remise en exploitation de l’usine de production de liège fermée depuis 1994. La troisième consiste en la valorisation de la zone d’activité. Cette dernière est dotée de toutes les commodités infrastructurelles. « Notre commune est l’une des plus démunies à l’échelle nationale, et nous sommes déterminés à mettre le paquet pour la faire sortir de sa léthargie », souligne encore notre interlocuteur. Celui-ci estime que ces trois projets revêtent une nécessité absolue en raison de l’incapacité du secteur agricole à supporter à lui seul le poids de la charge socio-économique de plus de 22 000 bouches à nourrir. Les quelque 6 000 ha de terres agricoles exploités en grande partie dans les filières tomate, oliviers et arbres fruitiers sont caractérisés par de maigres rendements. Les aléas climatiques et le manque de moyens ont poussé les agriculteurs à jeter leur dévolu sur l’élevage et l’apiculture, deux secteurs qui leur permettent de vivoter. Toutefois, le tourisme et la pêche restent les meilleures issues pour Oued El Aneb, mais faudrait-il encore que les élus aient les moyens de leur politique !

Oued El Aneb en chiffres
  • Distante de 30 km de Annaba, elle est située à l’est de Séraïdi, à l’ouest de Chétaïbi et au nord de la Méditerranée.
  • Superficie : 189 km2
  • Population : près de 22 000 habitants
  • Taux de chômage : entre 40 et 50 %
  • Parc logement : 4 168 unités, dont 129 évolutifs, 380 sociaux et 424 ruraux
  • Dix écoles primaires, 4 CEM et un lycée en voie de réalisation
  • Une aire de jeux
  • Une maison de jeunes
  • Sept salles de soins dont 2 en voie de réalisation
  • Un projet d’une polyclinique en voie d’être lancé
  • Un parc minier de 15 gisements et carrières
  • Une zone d’activité
  • Six mille (6 000) ha de terres agricoles
Leïla Azzouz [EL WATAN - 16-06-2009]
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Les Commentaires

Bjr Leila Azzouz,

Et bien, 1 reel merci pr vtre reactivite en c temps de grandes vacances.
Tt d'abord, je tiens a vs dire ke j’apprecie bcp la facon dont vs redigez cet article sr la plage de Ain Rihane et la commune de Oued El Aneb. Cet article est 1 excellente initiative: encore 1 fois, 1 G'bravo a vs.
Je vs adresse, ainsi k'o managemnt de vtre journal El-watan, 1 G'merci pr vtre reportage et vtre professionalisme.
Je vs souhaite 1 excellente continuation dans vtre activite et sachez ke c avc G'plaisir ke je vs lirai a nouvo dans le futur. lintiko
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