USM Annaba. Abdelkader Amrani : « Qu’on me laisse travailler ! »

►Comment expliquez-vous votre retour à Annaba ?
On me pose beaucoup cette question ces derniers temps. Je réponds juste que c’est une question de destin et puis malgré ce qui s’est passé, j’ai gardé un très bon souvenir de Annaba où j’ai des amis pour lesquels j’ai une très grande estime et ce sont eux qui ont influencé ma décision et m’ont réconcilié avec le président Menadi. Je suis revenu aussi pour relever un défi, celui de faire une bonne saison, surtout que cette fois-ci, le président a compris que les noms n’ont jamais fait une équipe…

►Pourtant le club continue de recruter ce qu’on désigne comme étant des joueurs stars…
C’est vrai en partie, mais contrairement aux saisons précédentes, le recrutement a obéi à des critères bien précis. On ne recrute plus que des noms, mais le choix est orienté selon les insuffisances constatées au niveau des différents compartiments. Auparavant, on avait un sureffectif avec beaucoup de joueurs qui se disaient titulaires à part entière. Forcément beaucoup n’aimaient pas chauffer le banc et deviennent par la force des choses de fauteurs de troubles qui passent leur temps à semer la zizanie au sein de l’équipe. Cette fois, la moralité du joueur a été un critère prépondérant dans le choix des recrues. Je dois ajouter qu’aucun élément n’a été recruté sans mon aval, car il est naturel que le recrutement se fasse selon la philosophie du coach.

►Est-ce à dire que c’est la fin de l’ingérence du président Menadi dans votre travail ?
Avant que je ne revienne, j’ai eu une discussion franche avec le président et j’ai senti chez lui l’envie de rompre avec sa gestion des années précédentes. On s’est entendu sur la façon de faire et il est clair qu’il est le patron du club et moi celui de l’équipe. Donc à chacun son job et ses prérogatives. Par ailleurs, on a décidé d’arrêter de parler et de courir après les titres et se consacrer à la compétition match par match, et de voir comment se présente le championnat. Le plus important maintenant est de construire une équipe et cela ne se fait ni en une semaine ni en une année. Je ne demande qu’une chose pour le moment, qu’on me laisse travailler et qu’on juge ce travail à la fin de la saison, et l’on verra d’ici là ce que l’équipe a pu accomplir.

►Etes-vous satisfait du groupe dont vous disposez ?
Plus que ça, car j’ai constaté que je dispose de joueurs animés d’une grande volonté de montrer autre chose cette année. Les nouveaux ont très vite adhéré et l’ambiance est très bonne. Personne ne se plaint de la charge de travail imposée. J’ai perçu une volonté de mieux faire et c’est très encourageant pour la suite. Mon souci désormais est de protéger ce groupe et je ne veux pas qu’on leur mette la pression ou que des pseudo-supporteurs viennent saper le travail qui a été accompli jusqu’à maintenant. Je leur dis, l’équipe est dans la bonne voie.

Lamine B [EL WATAN - 24-07-09]