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Annaba. Marchés des fruits et légumes : Perpétuelle débandade

Publié le 12/08/2009

La situation des marchés des fruits et légumes et autres produits alimentaires dans la wilaya de Annaba est très alarmante. Le constat, y compris celui des autorités locales, est unanime.

Elle est même devenue insupportable concernant l’hygiène et la sécurité. Annaba, El Bouni, Sidi Amar et Berrahal sont les endroits privilégiés des délinquants et autres malfrats, qui en ont fait un rendez-vous incontournable. A El Hattab, ils n’hésitent pas à s’attaquer aux citoyens. Ils le font armés de couteaux et bombe lacrymogène. « A El Hattab, il n’y a pas de sécurité. L’hygiène est inconnue ; en réponse à nos plaintes auprès des services concernés, nous faisons l’objet d’intimidations. Des étalages ont été illicitement installés à même les portails d’accès. Nous avons dénoncé cette situation au commissariat du coin. » Ces propos émanant d’un commerçant sont destinés aux autorités locales pour les pousser à prendre les mesures qui s’imposent, d’autant que le mois sacré est proche.

La même situation est relevée à la grande surface de l’ex-Souk El Fellah, où le parking situé à proximité a été transformé en marché de friperie. C’est une véritable caverne de Ali Baba avec ses 300 tentes de commerce informel implantées dans l’illégalité. En cas d’incendie ou autres, aucun moyen d’évacuation n’est prévu. C’est également un point de chute pour les trafiquants de drogue et autres individus recherchés par la police. Certaines de ces tentes servent même à des pratiques de débauche.

A la Colonne, Souk Ellil, au marché couvert et aux autres marchés de l’agroalimentaire, l’odeur est pestilentielle. Les voleurs à la tire y ont élu domicile et des bandes de truands se sont constituées pour racketter les commerçants. La défaillance des services de la commune et de la direction du commerce de la wilaya est totale. Situé au beau milieu de la cité populaire du 11 Décembre, Souk Ellil est un marché des fruits et légumes pas comme les autres. En ces lieux que caractérise, été comme hiver, une boue noirâtre et nauséabonde, se trouvent quelque 200 stands qui sont tous inoccupés. Les commerçants ont préféré s’installer sur la voie publique et côtoyer les animateurs du marché informel. « Comment voulez-vous que l’on travaille dans des conditions réglementaires alors que l’informel s’installe devant notre stand ? Nous avons attiré l’attention des pouvoirs publics, mais ils sont restés insensibles à nos arguments ; c’est le règne du commerce informel qu’on nous impose, nous avons été contraints d’occuper la rue pour commercer », s’est révolté un des propriétaires des stands vides. En ces lieux, ainsi qu’à El Bouni, Sidi Amar et Berrahal, les poissons et les viandes sont exposés au soleil et à la poussière. Aucun cachet du vétérinaire n’indique un quelconque contrôle. A Annaba, en matière de commerce, la défaillance des structures étatiques est générale. Et durant le mois de Ramadhan, la situation devient franchement incontrôlable.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 12-08-09]
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