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Annaba. Festival nationl de la musique et de la chanson citadine: Clôture e

Publié le 13/09/2009

Le rideau est tombé vers les coups de 0h30 ce jeudi sur la quatrième édition du Festival national de la musique et de la chanson citadines dans une salle comble du théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba.

La soirée de clôture a débuté par des danses exécutées par les élèves du conservatoire de musique de Annaba, habillés de costumes traditionnels, finement brodés aux mejboud et fetla. Avant de quitter la scène, les jeunes danseurs du conservatoire ont, dans un geste hautement apprécié par le public, salué ce dernier par un jet de fleurs. Ce fut ensuite au tour du virtuose du haouzi, l’artiste Nasredine Chaouli, de bercer la salle de morceaux choisis de son riche répertoire. Le public, composé de nombreuses familles, écoutait religieusement l’artiste, digne représentant de la çan’aâ propre à la région d’Alger. Entre les deux parties du programme, la troupe de théâtre El- Beliri de Constantine est montée sur scène pour jouer une pièce intelligente, directe et sensible, où le rire était aux larmes. Celle-ci, intitulée Fananoun oua laken (artistes, mais…), évoquait dans une série d'exercices de dérision soutenus par des costumes et des décors appropriés, la situation des professionnels de la culture, en général, et des comédiens, en particulier. La pièce ayant capté l’intérêt du public présent, celui-ci le fera remarquer à la fin de la présentation, en plébiscitant cette pièce délirante, féroce et joyeuse en même temps. Il l’a fait, debout, à travers une méga ovation saluant le jeu des comédiens. La deuxième et dernière partie de cette soirée de clôture était réservée à la sublime chanteuse tunisienne Nabiha Karaouli. Alliant modernité et authenticité, elle a chanté durant plus d’une heure les meilleures de ses chansons, repris en chœur par la salle. La chanteuse était visiblement très contente de l’accueil du public annabi. Durant neuf soirées, le public de l’antique Bouna s’est retrempé dans une ambiance festive faite de musiques et de chansons hadri (citadines) allant du haouzi au malouf, en passant par le chaâbi, l’ aroubi, le kabyle et le gharnati. Il y avait des maîtres de ces genres de musique citadine, héritage commun à tous les Algériens, à l’image de Abdelkader Chaou, Nadia Benyoucef, Naserdine Chaouli, Hasnaoui Amchetouh. Comme ont pris part également à ce festival, entre autres, les artistes Leïla Benmerah, Kamel Bourdib, Boughamza Allaoua, Salah Benini, Fayçal Kahia, Mohamed Bellil et les associations musicales versées dans l’andalou à l’exemple d’Ichbilia de Souk-Ahras.

Institué par le ministère de la Culture depuis quatre années, le festival n'aurai jamais atteint, au fil des éditions, le remarquable succès dont il peut aujourd'hui se prévaloir, sans l’implication des responsables locaux de la culture, avec à leur tête un homme féru de culture sous toutes ses facettes. Il s’agit en l’occurrence du poète Dris Boudiba, directeur de la culture de Annaba. «L’engouement du public constaté lors de cette quatrième édition nous impose de réfléchir dès à présent au prochain festival, afin de présenter un programme encore plus riche et plus diversifié de notre patrimoine hadri (citadin)», estime Dris Boudiba. Et d’ajouter : «Ce succès, loin de signifier pour nous une fin en soi, nous incite, au contraire, à plus de volonté, comme il nous donnera davantage d’impulsion pour ne pas s’arrêter en si bon chemin.»

A. Bouacha [LE SOIR - 13-09-09]
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