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Annaba. L’éducation en péril

Publié le 05/03/2007

Hier dimanche, Boubakeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, était en visite de travail à Annaba. Sidi Salem, une des plus grandes cités de Annaba avec une majorité de population démunie, sera sa première étape.

Tout avait été préparé pour que le ministre n’ait rien à reprocher aux gestionnaires des établissements scolaires visités. Dans ce département, l’on se dirige tout droit vers le délabrement, c’est l’ensemble du système éducatif qui doit être remis en cause. A Sidi Salem s’accumulent, en effet, les records sinistres de la désocialisation, chômage, drogue, violence à l’école. C’est pourquoi, M. Benbouzid s’est montré particulièrement attentif à ce qui se passait et ce qui se disait autour de lui. Dans l’entourage du ministre, on craint que la révolte qui gronde parmi les écoliers, les lycéens et leurs parents ne gagne d’autres établissements et d’autres régions. Lorsqu’ on leur demande d’analyser la situation de l’éducation en Algérie et de tirer un bilan des actions du ministre de l’éducation nationale, les sociologues n’hésitent pas. « L’exigence de redistribution des fruits de la croissance rend explosive l’utilisation mercantile de l’affolement des parents dans la scolarité de leurs enfants. L’absentéisme des enseignants et le phénomène des cours de rattrapage payant rendent caduque toute reforme du système scolaire. Une reprise en main de la situation est nécessaire » répondent plusieurs d’entre eux. D’autres ont estimé qu’il est grand temps pour le ministère de M. Benbouzid d’élaborer un système de pilotage individualisé de chaque établissement implanté dans une cité difficile. Tous pensent qu’il y a urgence. Durant les quelques heures passées à Annaba, le ministre a eu droit aux sourires et déclarations de circonstance. Du haut de leur balcon ou devant leur habitation, les parents des écoliers eux ne riaient, ni ne souriaient. Ils voyaient en Benbouzid, un responsable qui a ajouté un plus à leur misère. Un plus qui leur coûte mensuellement cher, qui s’est transformé en ordre établi. Tant et si bien que ces parents se demandent s’il faut encore maintenir ouverts les établissements scolaires publics, les entretenir et régler sur le dos du contribuable, des salaires d’enseignants qui se sont spécialisés dans des cours de rattrapage donnés, et c’est le comble, à leurs propres élèves !

El Watan > 05/03/07 > Mohamed Cherif H.

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