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Annaba. Distribution de logements: Impatience chez les futurs bénéficiaires

Publié le 17/09/2009

La wilaya n’arrive pas à satisfaire une demande de plus en plus croissante, conséquence de l’exode rural mais aussi d’une démographie beaucoup plus pesante.

La wilaya de Annaba s’apprête à distribuer plus de 7000 logements, dont la majorité est du type rural. Les demandeurs de logements attendent avec impatience ce rendez-vous, d’autant plus qu’une rumeur faisait rage quant à la distribution d’importants quotas après l’élection présidentielle d’avril dernier. Hormis les quelques cas de recasement, il n’en fut rien, ce qui a « étalé » l’attente des sans-logis. L’un des demandeurs dira ceci : « Je scrute, depuis plusieurs années, jour pour jour l’annonce d’attribution des logements sociaux, en vain. J’habite une terrasse avec ma famille à la rue Philipe. Sous un toit effondré, j’ai vécu déjà 15 ans et je ne compte pas y mourir, alors que 7000 logements déjà prêts à la distribution et tardent à être attribués ». Annaba, faut-il le rappeler, a bénéficié d’un programme consistant de 24 100 logements tous types confondus. Au titre du plan quinquennal, 15 542 logements seront réalisés et 5000 figurent dans le cadre du programme de 1 million de logements décidé par le président de la République. Pour l’année 2008, la wilaya avait projeté de la livrer 10 081 logements tous types confondus et de lancer au total 2 295 logements. Les livraisons porteront sur 3982 en social, 2 301 en participatif et 3 878 autres en habitat rural.

En promotionnel, il sera livré quelque 484 logements. Vétuste, le parc logements de Annaba l’est dans une grande proportion. Quelque 19 % des habitations sont précaires ou vétustes. Ce chiffre est significatif eu égard au fait que la wilaya abrite plus d’un demi million d’âmes, dont une grande partie se situe dans les zones rurales éparses et souvent enclavées. Et c’est ce qui explique en grande partie la très forte pression qui s’exerce sur les équipements et infrastructures des communes avec un impact sur la qualité de l’offre de services. La prolifération des baraques remonte à la période coloniale et les sites témoins en sont l’ex-Bouhamra, l’ex-Sidi Salem ou encore Béni M’Haffeur. A l’indépendance la situation s’est aggravée avec les contraintes générées par l’exode rural et la croissance démographique, particulièrement suite à l’industrialisation tous azimuts de la région et à la faiblesse de production de logements. Il y a également l’habitat vétuste dans le tissu urbain se trouvant dans une situation de dégradation avancée. Depuis 1997, un programme consistant a été engagé dans la perspective d’améliorer les conditions des familles occupant le tissu urbain précaire.

Dans ce contexte, les logements sociaux ont servi à des opérations de recasement et un programme de logements dits évolutifs a été destiné à la résorption des baraques. Il y a eu aussi le programme financé par la Banque mondiale qui est destiné à l’éradication de trois sites de baraquements. Les anciennes constructions ont également fait l’objet d’opération de réhabilitation. Mais tout l’effort entrepris ne semble pas venir à bout du phénomène. La réalisation des différents programmes inscrits au titre du quinquennal et notamment du programme rural pourrait desserrer l’étau sur une wilaya qui affiche de grandes ambitions en matière de développement.

Arezki Saouli [EL WATAN - 17-09-2009]
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